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Covid-19: malgré un "bel élan de vaccination" en Bretagne, l'ARS appelle à ne pas baisser la garde

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93% de vaccinés, et 40% de rappels. Sur le front de la lutte contre le Covid-19, la Bretagne peut se prévaloir d'excellentes statistiques. Toutefois, Stéphane Mulliez, directeur général de l'Agence régionale de Bretagne, est intervenu ce jeudi sur notre antenne pour appeler à maintenir l'effort sanitaire et évacuer l'idée d'une immunité collective atteinte au plan local.

La trajectoire du Covid-19 se révèle difficile à suivre ces temps-ci dans le pays. Ainsi, tandis que dans certains départements comme l'Aveyron, où le taux d'incidence est passé de 30 à 75 cas pour 100.000 habitants en une poignée de jours, le virus est non seulement vivace mais semble même à la relance, l'épidémie recule nettement en Bretagne.

Dans le Finistère, le taux d'incidence n'est plus que de 24 cas pour 100.000 habitants. Pour expliquer cette réussite, le directeur général de l'Agence régionale de Bretagne, Stéphane Mulliez a salué ce jeudi matin sur BFMTV "un bel élan de vaccination".

Il peut le dire: la région peut se prévaloir d'une couverture vaccinale de 93% parmi les 12 ans et plus, et même de "94%" en termes de primovaccination. Cette embellie a de quoi inciter à l'optimisme. Au point que France Bleu évoque une "immunité collective" effective, au moins pour le Finistère. Tirée d'affaire, alors, la Bretagne? Non, soutient Stéphane Mulliez, qui a évacué cette rumeur sans ambages.

"Parler d'immunité collective n'aurait pas de sens"

"Il n'y a pas d'immunité collective, ça n'aurait pas de sens à l'échelle d'un département ou d'une région, ce sera mesuré à l'échelle de la Métropole, voire d'un continent", a rejeté le représentant de l'ARS.

"Au contraire, comme nos collègues des autres régions, on adresse un message de maintien des gestes barrières et puis de rappel vaccinal, car on sait que les anticorps diminuent au bout de six mois donc nous sommes très mobilisés pour que ce rappel vaccinal ait lieu également", a-t-il enchaîné.

La baisse des températures, motif d'inquiétude supplémentaire

Mais sur ce point encore, la Bretagne a un bon bilan à présenter: "On est à 40% de rappel parmi les populations qui y sont éligibles (personnes les plus vulnérables, âgées de 65 ans et plus et soignants, NDLR) mais il reste pas mal de chemin donc c'est notre grand message: 'à toutes les personnes éligibles, allez voir votre médecin traitant, votre pharmacien ou rendez vous dans les centres de vaccination pour en bénéficier'."

Et le froid de l'hiver qui s'annonce appelle à ne pas baisser la garde. "On garde le masque partout, notamment à l'intérieur. Les températures commencent à baisser, ce qui favorise la propagation du virus donc on sera de plus en plus souvent à l'intérieur", a invité Stéphane Mulliez.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV