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Covid-19: le pic de la 7e vague a-t-il été atteint?

Test antigénique pratiqué à Paris, le 6 juillet 2022.

Test antigénique pratiqué à Paris, le 6 juillet 2022. - AFP

Le nombre de nouveaux cas positifs au Covid-19 est passé de 154.615 à 127.642 en une semaine. Mais le nombre d'admissions à l'hôpital continue d'augmenter.

Sur les graphiques de Santé Publique France, certaines courbes semblent retomber. Depuis quelques jours, le nombre de nouveaux cas positifs au Covid-19 est en baisse dans l'Hexagone. 127.642 cas ont été détectés ces dernières 24 heures, contre 154.615 mercredi dernier, selon les chiffres publiés par Santé Publique France.

Le nombre de cas en moyenne sur sept jours retombe lui aussi après une augmentation presque continue depuis le début du mois de juin. Il était mercredi de 123.321, contre 127.174 la veille. La France retrouve ainsi une moyenne sur sept jours similaire à celle du 6 juillet dernier, après un pic à 130.691 atteint le 10 juillet.

Le ministre de la Santé François Braun a lui même estimé, tout en appelant à "rester très prudent", qu'il "semblerait que nous atteignons probablement le pic".

"On a l'impression que la courbe s'arrondit un petit peu, maintenant on ne sait pas si ça sera un long plateau prolongé ou si ça va descendre", a-t-il indiqué sur RTL mercredi.

Les hospitalisations toujours en hausse

Si le pic des contaminations a peut-être été atteint, celui des hospitalisations pourrait encore mettre plusieurs jours, voire plusieurs semaines à être dépassé. Il risque "d'arriver plutôt en août" a estimé le chercheur en épidémiologie Pascal Crepey au micro de BFMTV, "car le pic des hospitalisations a un retard de deux à trois semaines par rapport au pic des contaminations".

Santé Publique France a enregistré 1479 nouvelles admissions à l'hôpital ces dernières 24 heures, contre 1163 il y a sept jours. Entre le 4 et le 10 juillet, les admissions ont augmenté de 19%. Pareil pour les services de soins critiques, qui ont enregistré 761 entrées en une semaine, soit une augmentation de 22% par rapport à la semaine d'avant.

Quant au nombre de malades hospitalisés, il est désormais sur le point de dépasser les 20.000, un niveau plus atteint depuis deux mois, mais encore loin du pic à plus de 33.000 enregistré en février.

"Selon les modélisations de l'Institut Pasteur, on s’attend à 1700 nouvelles admissions quotidiennes dans les hôpitaux à l’horizon du 18 juillet" a prévenu Arnaud Fontanet, chercheur à l'institut Pasteur et membre du Conseil scientifique dans un entretien accordé au JDD il y a quelques jours.

"La trajectoire nous rapproche du niveau atteint au printemps avec le sous-variant Omicron, B.A.2. On pourrait même observer un pic supérieur à celui d’avril" a-t-il aussi indiqué.

Dans ce contexte, l'épidémiologiste a de nouveau appelé à protéger les plus fragiles.

"Il y aura une 8e vague et probablement une 9e"

Le ministre de la Santé a aussi appelé à "vivre avec le virus" et à continuer d'appliquer les gestes barrières car cette 7e vague ne sera pas la dernière.

"Nous sommes à la 7e vague, il y en aura une 8e, il y en aura probablement une 9e, c'est ce que nous disent les experts scientifiques. Il faut qu'on apprenne à vivre avec ce virus, en reprenant les gestes réflexes, les bons gestes" a déclaré François Braun sur France inter vendredi, citant notamment "le lavage de mains" et "le port du masque dans les lieux bondés."

D'ailleurs une dizaine de pays connaissent déjà la propagation d'un nouveau variant depuis deux mois. Baptisé B.A.2.75 ou "Centaure", il a déjà été détecté au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Australie, en Allemagne ou encore au Canada. Si la France n'est pour l'instant pas concernée par ce variant, Centaure pourrait "se répandre dans le monde entier à grande vitesse en cette période de vacances", selon Geert Molenberghs, expert en biostatistique, s'exprimant auprès du quotidien belge Niewsblad.

Emilie Roussey