Covid-19: la période d'isolement allongée à 10 jours pour les malades

Olivier Véran lors de sa conférence de presse le 18 février 2021. - BFMTV
Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé, lors de sa conférence de presse ce jeudi, que la durée d'isolement allait être allongée de 7 à 10 jours pour les malades du Covid-19, et ce à compter de lundi. Elle restera à 7 jours pour les cas contact.
"J'ai décidé que la durée de l'isolement de tous les patients dont un test diagnostic est positif passera à compter de lundi de sept à dix jours", a déclaré le ministre. Depuis début février, la durée de l'isolement était déjà passée à 10 jours pour des personnes contaminées par le variant sud-africain ou brésilien, avec un test PCR négatif nécessaire pour en sortir.
"L'heure n'est pas au relâchement"
Par ailleurs, le dispositif permettant d'obtenir un arrêt de travail immédiat sans jour de carence en contactant l'assurance maladie, pour les personnes positives, cas contact ou symptomatique "est prolongé jusqu'au 1er juin", a fait savoir Olivier Véran. "L'heure n'est pas au relâchement", a-t-il insisté, faisant valoir que "rien ne serait pire que de lever les contraintes au mauvais moment, trop tôt".
Olivier Véran a précisé qu'à l'heure actuelle, "36% des cas positifs criblés correspondent à des variants britanniques et 5% à des variants sud-africains ou brésiliens", notamment en Moselle où il s'était rendu la semaine dernière. "L'incidence (le nombre de cas pour 100.000 habitants) est stabilisée voire en légère baisse en Moselle", a précisé le ministre. En revanche, la "situation est particulièrement inquiétante à Nice", a-t-il ajouté, précisant qu'il se rendra sur place samedi.
Alors que le plateau du nombre de nouvelles contaminations se maintient, l'exécutif s'en tient à sa stratégie: pas de reconfinement, mais pas question non plus de desserrer la vis. Avec près de 20.000 nouveaux cas confirmés par jour sur la dernière semaine, la progression des variants dans plusieurs régions et une tension toujours forte sur les hôpitaux (plus de 3300 patients en réanimation), "la situation reste si fragile qu'un rien peut la faire basculer," comme le soulignait encore mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.