Covid-19: la Haute autorité de Santé recommande une 3e dose de vaccin pour les soignants

Une soignante préparant une dose de vaccin contre le Covid-19 (Photo d'illustration) - Pascal GUYOT © 2019 AFP
Le rappel avec une 3ème dose de vaccin contre le Covid-19 n'est pas recommandé pour l'ensemble de la population française, du moins pas encore. Dans un avis publié ce mercredi 6 octobre, la Haute autorité de Santé (HAS) dévoile ses préconisations sur une dose supplémentaire de vaccin contre le Covid-19.
La campagne de rappel vaccinal en France s'adresse pour l'instant aux personnes âgées de plus de 65 ans et à celles risquant de contracter une forme grave de la maladie. Mais son élargissement à d'autres catégories de la population ne semble être qu'une question de temps, à en croire l'autorité sanitaire.
"La HAS recommande d'étendre ce rappel à l’ensemble des professionnels qui prennent en charge ou accompagnent ces personnes vulnérables", indique dans un communiqué la Haute autorité de Santé, recommandant par la même occasion cette dose de rappel à l'entourage des personnes immunodéprimées (entre 350.000 et 400.000 personnes d’après les estimations du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale).
S'agissant des professionnels concernés par ce rappel vaccinal, la Haute autorité de Santé précise que sa recommandation s'adresse à la fois aux professionnels du secteur de la santé, du secteur médico-social mais aussi "à l’ensemble des professionnels du transport sanitaire", soit environ 3,5 millions de personnes.
Précision importante: il s'agit ici de l'avis de la Haute autorité de santé sur la dose de rappel avec le vaccin Cominarty, soit le vaccin développé par Pfizer et BioNTech.
"Pas à ce stade" de rappel en population générale
Revenant ensuite sur l'intérêt d'une dose supplémentaire pour le reste de la population, la HAS estime que celle-ci n'est pas justifiée "à ce stade", compte tenu à la fois du recul de l'épidémie en France et des données "encore limitées sur les conséquences d’un déclin de l’efficacité vaccinale au cours du temps chez le jeune adulte sans comorbidité".
"La HAS souligne toutefois que l’administration d’une dose de rappel deviendra probablement nécessaire au cours des mois qui viennent", ajoute-t-elle.
Pour cette raison, l'autorité sanitaire explique qu'elle sera amenée à revoir ses recommandations dans les semaines et mois qui viennent, "dès que des données nouvelles le justifieront, d'autant que de nouveaux vaccins adaptés aux variants ou des schémas vaccinaux différents pourraient être disponibles".