Covid-19: pour l'OMS, il n'y a pas de raison de ne pas vacciner avec AstraZeneca

Des doses de vaccin AstraZeneca - JOEL SAGET © 2019 AFP
Après les autorités sanitaires européennes et le ministre de la Santé Olivier Véran, c'est au tour de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de se montrer rassurante quant au vaccin AstraZeneca. Ce vendredi, l'agence a en effet assuré qu'il n'y a pas de raison de ne pas vacciner avec le sérum de la firme britannique malgré la suspension de ce dernier dans plusieurs pays européens.
"Oui nous devrions continuer à utiliser le vaccin d'AstraZeneca", "il n'y a pas de raison de ne pas l'utiliser", a déclaré Margaret Harris, une porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé vendredi lors d'un point de presse de l'ONU à Genève.
Les autorités sanitaires européennes pas claires?
Après le Danemark, la Norvège et l'Islande, c'est la Bulgarie qui a annoncé ce vendredi suspendre la vaccination via AstraZeneca. "J'ordonne un arrêt des vaccinations avec AstraZeneca jusqu'à ce que l'Agence européenne des médicaments (EMA) dissipe tout doute quant à son innocuité", a déclaré le Premier ministre Boïko Borissov, cité dans un communiqué, réclamant une preuve "écrite" de la part du régulateur européen.
Selon lui, l'EMA n'a pas formulé de "diagnostic clair". Cette dernière avait estimé jeudi que les pays européens pouvaient continuer à utiliser le vaccin développé par le laboratoire britannique AstraZeneca et l'université d'Oxford.
La position du comité de sécurité "est que les avantages du vaccin continuent de l'emporter sur ses risques et que le vaccin peut continuer à être administré pendant que l'enquête sur les cas de thromboembolies est en cours", avait écrit l'EMA dans un communiqué.
"Nous devons les passer en revue"
L'Agence nationale danoise de la Santé, la première à annoncer cette décision, a invoqué la prudence face à des "cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées", même si "à l'heure actuelle" un lien entre le vaccin et les caillots sanguins n'a pas été établi.
En début de semaine, l'Autriche a cessé d'administrer un lot de ces vaccins après le décès d'une infirmière de 49 ans suite à de "graves troubles de la coagulation" quelques jours après avoir été vaccinée.
Le laboratoire anglo-suédois et le gouvernement britannique ont réagi jeudi pour défendre un vaccin "sûr" et "efficace".
Pour sa part, la porte-parole de l'OMS, a souligné que les experts de l'organisation se penchaient sur les informations de la formation de caillots sanguins mais a noté que pour l'heure aucun lien de cause à effet n'a été établi.
"Toute alerte de sécurité doit faire l'objet d'une enquête", a-t-elle souligné. "Nous devons toujours nous assurer que nous étudions toutes les alertes de sécurité quand nous distributons des vaccins et nous devons les passer en revue, mais il n'y a aucune indication de ne pas l'utiliser", a-t-elle ajouté.