Covid-19: Didier Raoult convoqué vendredi par la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins

Didier Raoult le 27 août 2020 à Marseille - Christophe SIMON © 2019 AFP
Le professeur Didier Raoult a été convoqué par la chambre disciplinaire du conseil régional de l'Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux, où sera délocalisé vendredi prochain l'examen de plaintes déposées contre l'infectiologue marseillais, a annoncé samedi cette juridiction.
L'audience aura lieu le matin du 5 novembre à la cour administrative d'appel de Bordeaux, a précisé la chambre disciplinaire, confirmant une information du journal Sud-Ouest.
Le professeur absent pour l'audience
Cette chambre, présidée par un magistrat administratif, peut décider de sanctions allant d'un simple avertissement à une radiation.
Le professeur Didier Raoult n'assistera cependant pas à cette audience, a indiqué son avocat Me Brice Grazzini, qui précise avoir "envoyé un mémoire pour exposer la position" de Didier Raoult devant cette juridiction.
À l'automne 2020, le conseil départemental de l'Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône avait engagé des poursuites contre Didier Raoult, qui dirige l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU) à Marseille, lui reprochant notamment plusieurs entorses au code de déontologie liées à la promotion de l'hydroxychloroquine pour lutter contre le Covid-19.
L'IHU accusé de supposés "essais cliniques" illégaux
Le Conseil national de l'Ordre des médécins (Cnom) s'était associé à cette plainte fin décembre. Le professeur Raoult avait immédiatement réagi à cette annonce en portant plainte à son tour contre le président du Cnom, Patrick Bouet, pour "harcèlement".
Quelques semaines plus tôt, le directeur de l'IHU avait également déposé une plainte contre le vice-président de l'Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, le docteur Guillaume Gorincour, pour "non-confraternité".
L'IHU et Didier Raoult ont rencontré un fort écho médiatique au début de la pandémie de Covid-19, en 2020, en prônant l'hydroxychloroquine comme traitement de la maladie, malgré l'absence d'effet prouvé.
Depuis la semaine dernière, cet institut et son directeur sont également accusés d'avoir mené depuis 2017 de supposés "essais cliniques" illégaux contre la tuberculose, ce qu'ils nient.