Covid-19: deuxième département le moins touché, le Finistère épargné par les contaminations

En comparaison avec les régions les plus touchées du pays, le Finistère est plutôt bien préservé du Covid-19. Selon les dernières données de l'ARS locale, le département breton fait état d'un taux d'incidence de 56 cas pour 100.000 habitants, soit quasiment dix fois moins que dans les Alpes-Maritimes, qui seront confinées partiellement à partir du week-end prochain, qui atteignent le taux de 592 cas pour 100.000 habitants.
Cependant, et c'est une tendance globale en Bretagne, les contaminations semblent repartir à la hausse. Si ce dernier chiffre est bas, il est passé pour la première fois depuis plusieurs semaines au-dessus du seuil d'alerte qui équivaut à 50. Ce même schéma se retrouve dans le département voisin du Morbihan, qui a levé l'obligation du port du masque pour ses communes les moins peuplées.
Peu de malades
Ce taux de contaminations faible a des conséquences directes sur le quotidien du département. Dans une pharmacie de Brest, les patients se font ainsi rares et de nombreux masques restent à vendre.
"Ces masques sont censés être pour les gens qui en ont besoin en premier, ils sont aussi pour les cas contact. On en a beaucoup en stock effectivement, à la pharmacie on n’a pas beaucoup de prescriptions de cas contact et c’est là où on peut s’apercevoir qu’en Bretagne, on est un peu épargné", explique à BFMTV Isabelle Borel , pharmacienne.
Dans les faits, le département du Finistère est le deuxième moins touché par la maladie en France, juste derrière la Corse-du-Sud. Une situation qui donne aux locaux de fortes envies de liberté.
"Ici à Brest, on n'en a pas beaucoup. Vous allez à Lyon ou Marseille c’est complètement différent. Donc qu’on ait pas les mêmes restrictions, qu’on ait les restaurants ouverts ce serait déjà pas mal", estime une passante à notre micro, vite rejointe par une seconde Brestoise, qui abonde dans son sens. "Effectivement ca peut se faire en fonction de ce qui se passe localement. S'il y’a moins de cas, ça peut peut-être un peu plus souple."
La Bretagne repart à la hausse
Pourtant, tous les Brestois ne semblent pas enclins à retrouver la vie d'avant la maladie si rapidement. Propriétaire d'un restaurant dans la ville, Christophe Champeau estime que la réouverture des établissements doit être soumise à plusieurs conditions.
"Ouvrir que pour un petit nombre de clients, il n’y a pas de rentabilité. Est-ce une bonne solution en prenant le risque de redévelopper des foyers de maladie? Je suis pas sur", tempère-t-il.
D'autant qu'en Bretagne, trois des quatre départements, sur ces sept derniers jours, repartent à la hausse en ce qui concerne les contaminations.
Dans le Finistère, France Bleu souligne en outre que la vaccination est rendue difficile du fait d'un manque de doses. A date, seuls 4% des Finistériens ont reçu une injection.