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Santé

Covid-19: déjà 25.000 participants inscrits sur la plateforme de l'Inserm pour tester un vaccin

La France fait appel à 25.000 volontaires pour tester de potentiels vaccins contre le Covid-19

La France fait appel à 25.000 volontaires pour tester de potentiels vaccins contre le Covid-19 - FRED TANNEAU © 2019 AFP

Le 1er octobre, l'Inserm avait lancé un appel aux volontaires de tout âge pour participer à la recherche d'un vaccin contre le Covid-19. 25.000 personnes se sont déjà inscrites sur la plateforme.

En seulement 10 jours, 25.000 personnes se sont inscrites sur la plateforme mise en place par l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) pour participer à des essais cliniques dans le cadre de la recherche d'un vaccin contre le Covid-19, annonce l'institut ce mardi dans un communiqué. L'Inserm a lancé le 1er octobre un appel et cherche toujours des volontaires de tous âges.

"Les Français se sont très fortement mobilisés et nous les remercions. Nous allons toutefois continuer à mobiliser les volontaires qui le souhaitent afin d’être en mesure de recruter dans les essais à venir les personnes cibles", explique Odile Launay, qui coordonne la plateforme COVIREIVAC.

Le recrutement continue

Les volontaires, qui doivent être majeurs, sont invités à remplir un questionnaire de santé sur le site www.covireivac.fr, qui permettra ensuite aux chercheurs de les sélectionner selon les besoins des essais envisagés. Un appel d'une telle ampleur, avec la création d'une plate-forme dédiée (intitulée "Covireivac"), est sans précédent en France.

"Nous allons toutefois continuer à mobiliser les volontaires qui le souhaitent afin d'être en mesure de recruter dans les essais à venir les personnes cibles", déclare Odile Launay, infectiologue à l'hôpital Cochin (AP-HP) à Paris et coordinatrice de Covireivac, citée dans un communiqué de l'Inserm.

Chaque volontaire contacté pourra alors confirmer son accord pour participer à l'essai pour lequel il aura été appelé, ou bien choisir d'y renoncer. Il est également possible qu'il ne soit jamais appelé.

Un vaccin au coeur de l'hiver?

Fin septembre, Gilles Bloch, le PDG de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), avait salué la "mobilisation extraordinaire de la communauté scientifique, de la communauté industrielle", estimant que "dans les meilleurs scénarios optimistes, on pourrait avoir un vaccin au cœur de l'hiver."

Le chef d'entreprise expliquait alors que l'Inserm s'était "mis en configuration à la demande du ministère chargé de la Recherche et celui de la Santé" pour "mettre en place une plateforme de recrutement pour des volontaires sains, pour pouvoir accueillir des essais de grande taille en France".

Les essais de phase 2 visent à étudier finement la capacité des vaccins à produire une réponse immunitaire (immunogénicité) sur des personnes âgées, dont le système immunitaire est généralement affaibli et qui sont les plus à risque de développer des formes graves de la maladie.

Les essais de phase 3, qui étudient l'efficacité et la sécurité à grande échelle des candidats vaccins prometteurs, sont également prévus. Ces essais cliniques pourraient démarrer d'ici la fin de l'année, en fonction de l'évolution de l'épidémie en France et des discussions en cours avec les industriels en charge du développement des vaccins, ajoute l'institut. Des essais de phase 3 sont déjà en cours à l'étranger, mais aucun en France où la circulation du virus n'était pas suffisante jusqu'alors.

Margaux de Frouville avec Jeanne Bulant