Covid-19: ces départements limitrophes de l'Île-de-France et des Hauts-de-France où la situation se dégrade

À l'aube d'un possible reconfinement des Hauts-de-France et de l'Île-de-France, plusieurs départements limitrophes font aussi face à une aggravation de leurs indicateurs. BFMTV.com fait le point.

Après le Dunkerquois et les Alpes-Maritimes, un possible reconfinement de l'Île-de-France et des Hauts-de-France se profile. Emmanuel Macron s'apprête en tout cas à prendre "des mesures supplémentaires" applicables dès ce week-end et qui seront annoncées ce jeudi à 18 heures par Jean Castex, après d'ultimes arbitrages.

Des concertations entre préfets et élus locaux doivent se tenir d'ici cette conférence de presse pour décider des nouvelles restrictions pour les territoires concernés. Cet éventuel confinement concernerait 12 millions d'habitants pour l'Île-de-France et 6 millions d'autres dans les Hauts-de-France.

Mais certains départements contigus à ces régions - à savoir la Seine-Maritime, l'Eure, l'Eure-et-Loir, le Loiret, l'Yonne, l'Aube, la Marne et les Ardennes - pourraient également être concernés par de nouvelles mesures, a précisé Gabriel Attal mercredi lors de son point presse.

À chaque fois, les décisions seront prises et adaptées en fonction des données sanitaires locales. Au vu de leur situation sanitaire actuelle, lesquels de ces huit départements pourraient être concernés?

· L'Aube (Grand Est)

Dans le département de l'Aube, le taux d'incidence est en forte hausse depuis un mois. Celui-ci s'élevait à 177 cas le 19 février (moyenne sur 7 jours), or il est désormais bien au-dessus du seuil d'alerte de 250 cas fixé par les autorités sanitaires, puisqu'il atteint à ce jour 366 cas pour 100.000 habitants. Il s'agit du "département limitrophe" à la région parisienne où l'explosion des chiffres est la plus visible.

Selon l'Agence régionale de Santé du Grand Est, le taux de positivité des tests s'élève désormais à 9.7%, contre 7.5% à l'échelle nationale. La pression hospitalière, elle, reste relativement stable mais à un niveau élevé, avec 112 malades du Covid-19 hospitalisés dans le département au 15 mars, et 9 en réanimation.

· La Seine-Maritime (Normandie)

Le taux d'incidence a également dépassé le seuil des 250 cas en Seine-Maritime, puisqu'il atteint désormais 269 cas de contaminations pour 100.000 habitants. Si cette hausse touche l'ensemble de la Normandie, l'évolution la plus significative a lieu en Seine-Maritime, puisque celle-ci gagne 36 points par rapport au 8 mars. L'ARS de Normandie révèle que le variant britannique représente au 16 mars plus de 70% des nouveaux cas de contamination.

La situation inquiète tout particulièrement au niveau de la métropole de Rouen: le taux d'incidence est passé de 131 cas le 14 février à 339 cas pour 100.000 habitants ce mercredi.

L'activité hospitalière liée au Covid-19 est en forte augmentation en Seine-Maritime, souligne aussi l'Agence régionale de Santé dans son bilan du 16 mars, avec 20 patients supplémentaires hospitalisés par rapport à la semaine du 8 mars dernier. Comme pour l'Aube, de nouvelles restrictions pourraient être annoncées jeudi dans ce département.

· L'Eure (Normandie)

Le département de l'Eure est lui aussi dans une situation préoccupante, avec un taux d'incidence de 280 cas de contamination pour 100.000 habitants, contre 242 cas pendant la semaine du 8 mars. Là aussi, le variant britannique représente désormais plus de 70% des nouveaux cas de contamination, selon l'ARS.

· L'Eure-et-Loir (Centre-Val-de-Loire)

En Eure-et-Loir, le taux d'incidence s'élève désormais à 265 cas de contamination pour 100.000 habitants. Dans le département, le taux de positivité des tests est de 9.70% au 17 mars, d'après les chiffres de l'ARS Centre-Val de Loire. Dans les hôpitaux, la situation est également tendue et les chiffres sont en légère hausse, avec 102 personnes hospitalisées (+5 patients en 24h) ce mercredi, dont 30 en soins critiques (+2 patients en 24h).

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV