Covid-19: après les Alpes-Maritimes et Dunkerque, la Moselle redoute un confinement le week-end

Des façades à Metz (Photo d'illustration) - Flickr- CC Commons
Un département oublié? L'annonce cette semaine de confinements locaux dans les Alpes-Maritimes puis dans l'agglomération de Dunkerque a dans les deux cas été précédée de la venue du ministre de la Santé Olivier Véran.
Le ministre s'était pourtant rendu il y a de ça une douzaine de jours dans le département de la Moselle où les variants sud-africain et brésilien avaient notamment fait exploser le taux d'incidence. Certains élus réclamaient alors un reconfinement ou une fermeture des établissements scolaires.
"La tension est très forte sur le département"
Les autorités n'avaient alors annoncé qu'un renforcement des contrôles et une augmentation des capacités de dépistage. Mais deux semaines plus tard, la situation sanitaire demeure préoccupante dans le département.
"Depuis plusieurs semaines, la tension est très forte sur le département, principalement sur la métropole de Metz", témoigne sur notre antenne Gabriel Giacometti.
Le directeur de l'hôpital-clinique Claude Bernard à Metz raconte à BFMTV que le week-end dernier a été "particulièrement difficile" dans son établissement, de par le grand nombre d'admissions de patients à l'hôpital et dans les services de réanimation.
"La question du confinement peut se poser effectivement", estime Gabriel Giacometti, "sachant qu'on est sur une zone frontalière".
"Enfin nous sommes entendus"
C'est chose faite... pour Nice et Dunkerque. Si François Grodidier a salué ce mercredi sur LCP la décision du gouvernement de territorialiser les mesures, le maire de Metz avait notamment jugé "incompréhensible" la décision de l'exécutif de ne pas avoir avancé les vacances scolaires dans son département.
"Enfin nous sommes entendus sur la territorialisation. Il aura fallu parler très fort pour être entendus un peu", a déclaré l'édile, saluant au passage la sortie d'un "centralisme bureaucratique".
Le Conseil scientifique avait pourtant proposé au gouvernement, dans son avis datant du 12 février et rendu public mercredi, d'avancer les vacances scolaires et de contrôles les entrées et sorties dans "les départements les plus touchés du Grand-Est". Un scénario non suivi par l'exécutif.
Un taux d"incidence toujours inquiétant
Le Premier ministre Jean Castex tiendra une conférence de presse jeudi à 18h où de nouvelles restrictions sont attendues. Selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, la situation est en effet jugée préoccupante "dans une dizaine de départements" et"impose des mesures rapides et fortes".
Nul doute que la Moselle fasse partie des territoires car si le taux d'incidence est inférieur - de 311 selon le site spécialisé Covid Tracker - par rapport à début février, il reste cependant bien supérieur au seuil d'alerte et semble repartir à la hausse.
"Pour le moment l’incidence à Metz est stabilisée sous la barre des 400 nouveaux cas pour 100.000 habitants", précise dans le Républicain Lorrain François Grosdidier qui souhaite désormais attendre la fin des vacances scolaires pour l'instauration de nouvelles restrictions, "examinons l’évolution de la situation et prenons les mesures qui s’imposeront dans une dizaine de jours".