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Santé

Coronavirus: Mélenchon souhaite que "le monde d'après commence maintenant"

Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin sur les bancs de l'Assemblée nationale, le 22 mai 2018

Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin sur les bancs de l'Assemblée nationale, le 22 mai 2018 - GERARD JULIEN / AFP

Invité ce dimanche de Questions politiques sur France Info, le chef de file de La France insoumise a fait tout un développement sur le changement de paradigme économique mondial que devrait amener, selon lui, l'actuelle crise sanitaire.

La crise sanitaire due au coronavirus n'empêche pas de faire de la politique. Invité ce dimanche de Questions politiques sur France Info, le chef de file des députés La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a déclaré vouloir que "le monde d'après" la pandémie de Covid-19 "commence maintenant".

Le député des Bouches-du-Rhône a appelé à une meilleure "planification de la production", à la "fraternité" ou "la fin de l'égoïsme social". "Le monde d'après, je voudrais qu'il commence maintenant", a déclaré Jean-Luc Mélenchon.

"C'est maintenant qu'il faut commencer à faire de la planification de la production, maintenant qu'on fait de la fraternité, maintenant qu'on en finit avec l'égoïsme social", a-t-il plaidé. 

Opposition "sans acrimonie" mais "vigilante"

"Sur le plan économique et du pouvoir, il va falloir changer et comprendre que ce que nous disions n'était pas qu'une vue de l'esprit. La priorité au service public, le refus du marché roi partout, la relocalisation... ce sont des mesures à la fois écologiques et indispensables", a fait valoir l'ancien sénateur socialiste. 

Qui conduirait ces changements? Pas Emmanuel Macron, a logiquement répondu Jean-Luc Mélenchon, qui a "zéro confiance dans des gens qui ont méthodiquement désorganisé le service public, préféré le marché à toute autre chose, vidé l'hôpital et les budgets de la santé".

Répétant, comme il l'a fait sur les bancs de l'Assemblée nationale samedi soir lors de l'examen du projet de loi d'urgence sanitaire, qu'il nourrissait une "opposition sans acrimonie mais en même temps vigilante et exigeante", le leader des insoumis a souligné que "des mesures" de l'exécutif pour faire face à la crise ne le "convainquent pas".

"À la fois on ne veut pas accabler, crucifier, avoir un mot plus haut que l'autre qui déclencherait des polémiques et en même temps on est obligé de dire les choses, sinon on ferait tous preuve d'un silence que je qualifierais de complice", a-t-il déclaré.

"Le confinement, ce n'est pas une situation naturelle"

Interrogé sur la possible prolongation du confinement, Jean-Luc Mélenchon a appelé à "écouter" les experts, "mais sans le mythe de l'omniscience des scientifiques qui parfois peuvent avoir des avis contradictoires".

"Le confinement, ce n'est pas une situation naturelle pour un être humain. Il va produire des milliers et des milliers de situations psychologiques de détresse", a-t-il souligné. 

"C'est pour ça qu'il faut ouvrir des lignes qui permettent aux gens d'appeler des psychologues, des psychiatres, pour que les gens puissent parler", a proposé l'élu des Bouches-du-Rhône. 

Jules Pecnard avec AFP