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Coronavirus: arrivée en France d'une trentaine de nouveaux rapatriés de Wuhan

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Il s'agit de la troisième vague de rapatriés de retour en France depuis que l'épidémie de coronavirus a débuté à Wuhan, en Chine.

Leur retour avait été annoncé vendredi soir. Une trentaine de nouveaux rapatriés de Wuhan sont arrivés ce dimanche à Istres (Bouches-du-Rhône), depuis le Royaume-Uni, où ils avaient fait escale en provenance de Chine, épicentre de l'épidémie mondiale de coronavirus, a indiqué une porte-parole de cette base militaire.

Il s'agit de la troisième vague de rapatriés arrivés en France depuis la province chinoise du Hubei, après les quelque 180 personnes débarquées le 31 janvier et les 120 personnes ayant atterri à Istres le 2 février.

14 jours en quarantaine

Ces nouveaux rapatriés vont être placés en quarantaine pendant 14 jours, la durée maximale d'incubation du virus, à l'école nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (Ensosp) d'Aix-en-Provence, où quelque 80 personnes sont déjà confinées. Tous les autres rapatriés sont dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, sur la Côte Bleue, à quelque 30 kilomètres à l'ouest de Marseille.

Cette trentaine de nouveaux rapatriés avait quitté la Chine dimanche matin heure locale, dans un avion affrété par Londres pour évacuer quelque 200 personnes au total. Au Royaume-Uni l'appareil a fait escale sur la base aérienne de Brize Norton, à environ 120 kilomètres à l'ouest de la capitale britannique.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait indiqué vendredi que les passagers débarqués à Istres dimanche devaient être au nombre de 38. Selon les dernières précisions de la préfecture des Bouches-du-Rhône dimanche, ils seraient finalement "35 à bord, de nationalité française".

Locaux "spartiates"

A Aix-en-Provence, ces rapatriés vont trouver des locaux "flambants neufs mais spartiates", comme les a décrits la députée LREM des Bouches-du-Rhône Anne-Laurence Petel.

"Les lieux clôturés sont vastes et comptent une pinède, mais c'est assez vide", avait-elle ajouté. Chaque personne est logée en chambre individuelle et des salles télévision sont à leur disposition ainsi qu'un terrain de football. Les repas sont pris dans un réfectoire aux allures de gymnase.

Un confort assez simple donc, loin du cadre bucolique offert aux rapatriés logés à Carry-le-Rouet, dans un centre de vacances au bord de la Méditerranée, avec piscine et courts de tennis, au coeur d'une pinède de 3,5 hectares.

Si aucune information n'a filtré sur la vie des rapatriés installés depuis une semaine déjà à Aix-en-Provence, l'ambiance à Carry-le-Rouet a pu être décrite par une équipe de journalistes AFP sur place, eux aussi rapatriés de Wuhan, où ils se trouvaient pour un reportage.

Les rapatriés déjà testés à deux reprises

Malgré l'isolement forcé, les rapatriés de Carry-le-Rouet tentent de reprendre une vie presque normale en utilisant les savoir-faire de chacun. Salon de coiffure improvisé, école pour les enfants, cours de français et de chinois pour les adultes, taï-chi devant la Méditerranée, chacun tente de tromper l'ennui après avoir dû abandonner momentanément sa vie en Chine.

D'après un bilan communiqué dimanche par la préfecture, les précédents rapatriés arrivés en France sont exactement 225 à Carry-le-Rouet, très majoritairement des Français, et 78 à Aix-en-Provence, dont 19 Français.

Ces chiffres ont évolué durant la semaine, certains des passagers arrivés de Chine ayant dû être temporairement transférés à l'hôpital marseillais de la Timone, le temps de s'assurer qu'ils n'étaient pas porteurs du coronavirus.

Tous les rapatriés de Carry-le-Rouet et d'Aix-en-Provence ont été testés à deux reprises depuis leur arrivée et aucun d'entre-eux n'a contracté le coronavirus.

Le bilan de l'épidémie en Chine continentale a atteint 811 morts dimanche, auquel s'ajoutent un décès à Hong Kong et un autre aux Philippines. Il dépasse désormais celui du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) qui avait fait 774 morts dans le monde en 2002-2003.

Jé. M. avec AFP