Coqueluche: recrudescence inquiétante des cas en Nouvelle-Aquitaine, 51 clusters signalés depuis début 2024

L'Agence de régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine alerte sur ces clusters recensés depuis janvier 2024, alors qu'aucun n'avait été signalé en 2023. La vaccination contre la coqueluche est pourtant obligatoire chez les nourrissons.

Une recrudescence inquiétante. Depuis le mois de janvier 2024, 51 clusters de coqueluche ont été recensés en Nouvelle-Aquitaine, alors qu'aucun n'avait été signalé l'année précédente, alerte l'Agence régionale de Santé (ARS) dans un communiqué paru ce mercredi 29 mai. Pour rappel, un cluster se constitue quand il y a deux cas confirmés "qu'il soit au sein de la famille ou en collectivité".

"Une personne malade peut contaminer environ 15 personnes", met en garde l'ARS, qui souligne la nécessité "de rester très vigilant du fait de sa recrudescence en France".

Une infection "très contagieuse"

La coqueluche est une "infection bactérienne très contagieuse qui se transmet par la toux", détaille l'ARS. Certaines personnes fragiles, comme les nouveau-nés, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées, qui ne sont pas vaccinées, peuvent développer des formes graves.

La vaccination contre la coqueluche est en effet obligatoire chez les nourrissons, nés à partir du 1er janvier 2018. Les nourrissons reçoivent trois doses aux âges de deux, quatre et onze mois, avant des rappels "aux différents âges de la vie". L'entourage d'un nourrisson à naître peut notamment effectuer ce rappel: il s'agit du "cocooning".

Quel traitement pour les cas de coqueluches? Quand un cas est confirmé, un traitement antibiotique est prescrit à la personne malade et son entourage. Le patient ne doit pas fréquenter de collectivité avant trois à cinq jours de traitement.

"Pour éviter les formes graves et les hospitalisations, la vaccination est le seul moyen de protection contre la coqueluche", rappelle l'ARS.

Margaux de Frouville avec Fanny Rocher