Coqueluche: qu'est-ce que la "méthode cocooning" pour protéger les bébés?

Le 21/05/2024 à 09h21

La France connaît une recrudescence des cas de coqueluche, une maladie pouvant mettre en danger la vie des nourrissons. Les professionnels de santé encouragent l'entourage des plus jeunes à les protéger grâce à la vaccination.

La coqueluche déferle à nouveau en France et en Europe. Cette infection bactérienne très contagieuse réapparaît par cycles tous les 3 à 5 ans, mais n'avait plus circulé intensément dans l'Hexagone depuis l'épidémie de Covid-19.

"Les enfants les plus concernés par les cas graves de coqueluche ce sont les bébés de moins de six mois, parce qu'ils ne sont pas vaccinés ou pas totalement", explique à BFMTV Diane Demonchy, pédiatre infectiologue aux urgences pédiatriques de l'hôpital de Lenval à Nice.

Pour protéger les nourrissons, la spécialiste prône "la méthode cocooning", soit tout simplement "vacciner l'entourage du bébé pour le protéger". Le docteur Philippe Babe, chef de cette unité, constate effectivement que la plupart des infections constatées passent par les parents "ou par un autre adulte en contact étroit avec eux durant les 6 premiers mois de vie", des proches devant "impérativement" être vaccinées.

Pourquoi vivons-nous une nouvelle épidémie de coqueluche en France?

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La vaccination commence par la mère, dès la grossesse, à partir de la 18ème semaine de grossesse. C'est le choix fait par Sophie, une mère d'un petit garçon de sept semaines à peine.

"Ma sage-femme m'a informée en début de grossesse qu'il est très très fortement conseillé de faire le rappel de la coqueluche (...) cela pourrait permettre d'immuniser le petit pendant ses premiers mois de vie. Donc j'ai fait le vaccin", nous explique-t-elle.

Jusqu'à 10x plus de cas en Europe

La coqueluche n'est pas une infection à prendre à la légère. Les formes "malignes" peuvent engendrer des passages en réanimation pédiatrique "en cas de toux 'apnéïsantes' et/ou cyanose (coloration anormale bleutée de la peau, due à l'oxygénation insuffisante du sang)", rappelle Philippe Babe dans un communiqué.

D'une manière générale, les cas sont de plus en plus nombreux sur le Vieux Continent, comme l'explique l'épidémiologiste Antoine Flahault, évoquant "à peu près 10 fois plus de cas en ce moment qu'il y a un an ou deux".