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Vers un confinement ou des réouvertures? Les trois indicateurs que scrute le Conseil scientifique

Jean-Francois Delfraissy au Sénat le 15 septembre 2020

Jean-Francois Delfraissy au Sénat le 15 septembre 2020 - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a répondu aux questions de L'Express, au cours d'un entretien publié mardi sur Internet. Il a expliqué que l'allègement ou le renforcement des mesures reposait désormais sur trois points.

Des niveaux de contamination toujours hauts perchés, des voisins dans une mauvaise passe - à commencer par le Royaume-Uni qui entre ce mercredi dans un nouveau confinement, et l'Allemagne contrainte de durcir son dispositif -, une vaccination trop lente.

La situation sanitaire de la France n'est non seulement pas reluisante, mais elle semble de surcroît bien précaire. Dans un entretien paru mardi sur le site de L'Express, Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, a indiqué que l'évolution des mesures collectives pour endiguer la diffusion du Covid-19 dépendait à présent de trois facteurs.

Restrictions ou réouvertures?

"Il y a trois indicateurs importants", a-t-il initié, avant de lancer: "Si à la fin de la semaine, nous constatons une augmentation du nombre des contaminations alors qu'en théorie les gens se font moins tester maintenant que la période des fêtes est terminée, ce sera significatif".

Il a enchaîné:

"Deuxièmement, il y a la courbe des hospitalisations. Et troisièmement, le nombre de contaminations chez les personnes de plus de 65 ans. Si ces marqueurs augmentent, il faudra alors mettre sur la table les options possibles: extension du couvre-feu, mesures nationales... A l'inverse, si les indicateurs restent stables, on pourra envisager certaines réouvertures." 

Mardi matin, au micro de RTL, le ministre de la Santé Olivier Véran a affirmé que le gouvernement souhaitait "éviter le confinement total, la fermeture des commerces". "Cela nous n'en voulons plus et nous nous donnons les moyens de l'éviter", a-t-il ajouté.

"Quand vous regardez les pays autour de nous aujourd'hui, un, ça veut dire qu'on a bien fait de confiner plus tôt et plus fort que l'ensemble de nos voisins; deux, ça veut dire que les mesures qu'on a mises en place (...) sont efficaces", a insisté le ministre de la Santé.
Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV