Démangeaisons, bouton douloureux: comment reconnaître la piqûre du moustique tigre

Un moustique tigre photographié à Bangalore (Inde), le 12 août 2021. - MANJUNATH KIRAN / AFP
Dengue, chikungunya, Zika... Les cas importés de ces virus "régulièrement importés sur le territoire hexagonal par des voyageurs" se multiplient selon Santé publique France. Depuis le 1er janvier, 3.197 cas de Dengue ont été rapportés en métropole, mais aussi une quinzaine de cas de chikungunya.
Des arboviroses qui "peuvent ensuite être transmis à une nouvelle personne par le moustique tigre". Un nuisible en pleine diffusion sur le territoire métropolitain qui doit donc être identifiable par le plus grand nombre, dans l'objectif d'éliminer au maximum ses foyers.
À vue d'œil, le moustique tigre (ou Aedes albopictus) est très reconnaissable. Un minuscule insecte volant, plus petite qu'une pièce d'un centime, à la queue rayée de blanc et de noir. Sa piqûre, elle, est moins facile à identifier pour le non-initié.

Démangeaisons immédiates, bouton douloureux...
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a livré dans une page dédiée un guide pour identifier la piqûre du nuisible, afin de ne pas la confondre avec le moustique commun.
"La sensation de démangeaison se fait sentir rapidement et s'intensifie pendant plusieurs minutes après la piqûre", note l'Anses.
La piqûre provoque l'apparition d'un bouton ressemblant à une cloque un peu plate, "comme une ampoule, de 5 millimètres à 2 centimètres de diamètre, un peu plus claire que la couleur de la peau". La présence d'un "halo rouge" est également notable, tandis que le bouton provoqué par le moustique tigre est "dur, chaud et douloureux".
Autre spécificité de cette bestiole, sa piqûre douloureuse "gratte quasiment instantanément". Mais les démangeaisons disparaissent aussi vite. Toutefois, elles "peuvent néanmoins réapparaître pendant plusieurs jours en cas de variation de température (après une douche par exemple)", comme l'indique l'agence de santé.
Reconnaître pour freiner l'apparition d'infections autochtones
Identifier la circulation des moustiques tigre, notamment grâce aux piqûres, permet d'identifier les zones de prolifération. Celles-ci doivent ensuite être signalées aux autorités via une plateforme pour circonscrire leur développement le plus tôt possible. "À noter qu’un signalement n’enclenche pas une action de démoustication", peut-on toutefois lire sur le site.
Une personne qui contracte une arbovirose dans un pays étranger en proie à une épidémie risque de la transmettre à son retour en France. Si celle-ci se fait piquer par un moustique tigre, l'insecte peut faire office de passerelle et contaminer d'autres personnes sur le territoire métropolitain.
On parle dans ce cas d'une infection dite autochtone. Dans un dernier bulletin allant du 1er mai au 6 août, Santé publique France relevait 3 cas autochtone de dengue et 1 cas de chikungunya.
Quelques conseils permettent de se protéger des piqûres de l'insecte, une fois que celui-ci est déjà installé. Il est recommandé de porter des vêtements longs, amples et clairs, utiliser des répulsifs cutanés, mais aussi des moustiquaires. En extérieur, des serpentins peuvent également être allumés pour repousser l'insecte agaçant.