Allo Alex: une hotline pour mieux gérer le cancer au travail

Salariés touchés, collègues et managers trouveront réponses à leurs questions pour organiser le maintien ou le retour à l'emploi malgré la maladie.

Quand le crabe vous tombe dessus, s'en suit une avalanche d'interrogations. Vitales, d'abord, puis plus terre à terre. Et notamment au travail. Dois-je m'arrêter? Qui va me remplacer? Dois-je informer mon chef de ma maladie? Mes collègues?

Puis c'est votre entourage proche au travail qui s'interroge. Ainsi que les managers et RH. Comment l'accueillir à son retour d'arrêt maladie? Faut-il alléger ses missions? J’aimerais prendre des nouvelles de mon collaborateur en arrêt maladie sans le déranger, comment faire? Un membre de mon équipe est revenu au travail, semble fatigué mais a envie de se dépasser: comment lui dire d’envisager un mi temps thérapeutique? Le sujet reste délicat à aborder et demeure souvent un tabou en entreprise. 

Un numéro vert

Pour répondre à l'ensemble de ces questions, Anne-Sophie Tuszynski, fondatrice de "Cancer@Work" et auteure de Cancer et travail, J’ai (re)trouvé ma place! Comment trouver la vôtre?, a lancé un guichet de conseils unique. Le service est baptisé "Allo Alex".

Le numéro de téléphone gratuit, 0800 400 310, a été lancé en octobre 2016. Au bout de la ligne, "Alex", ou plutôt Karen Sejotte.

"Si les questions sont trop pointues, en backup, une équipe d’experts composée d’avocats, de médecins du travail, d’assistants sociaux et de DRH s’engage à me répondre sous 24 heures", indique celle qui a elle aussi traversé l’épreuve d’un cancer en 2009.

Licenciée pour inaptitude médicale en 2012, elle a retrouvé le chemin de l'emploi grâce au réseau d'entreprises mobilisées pour "apprendre à mieux vivre le cancer au travail" Cancer@work.

Qui continue de tisser sa toile: elles sont 17 à s'être engagées dans ce réseau. Et depuis le 2 février, il est possible d'écrire ses propres réponses aux questions sur la maladie sur le blog d'échanges d'expériences, lui aussi appelé AlloAlex.com. 

>> A lire aussi: Cancer: comment l'aborder avec ses collègues?

Rozenn Le Saint