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Bébés nés sans bras: la lanceuse d’alertes assure recevoir de nouveaux signalements

Illustration - Un bébé dans une maternité

Illustration - Un bébé dans une maternité - BFMTV

Selon Emmanuelle Amar, la scientifique qui a alerté sur le nombre important de bébés nés sans bras, de nombreux cas encore non signalés existent.

Le nombre de bébés nés sans bras est-il supérieur à ce que l’on annonce? Alors que la ministre de la Santé Agnès Buzyn a affirmé dimanche que l’enquête sur les bébés nés sans bras allait être relancée, Emmanuelle Amar la lanceuse d’alerte de l’Ain et directrice général du registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera), a confié sur RTL ce mercredi matin, qu’elle recevait de nombreux signalements de parents dans des départements voisins.

"J’ai reçu beaucoup de mails de familles venues d’autres départements. Ce type de malformations existe. Ces malformations c'est 1 pour 10.000 naissances. On ne sait pas combien il y a de malformations en excès ou pas autour de l'Ain", a expliqué Emmanuelle Amar au micro de RTL.

Causes inconnues

Auditionnée mardi soir à l’Assemblée nationale, elle a contesté les premières conclusions de l’Agence Sanitaire de Santé publique qui affirmait dans un premier temps que le nombre de cas dans l’Ain n’était statistiquement pas supérieur à la moyenne nationale.

Cet été, Emmanuelle Amar avait révélé que plusieurs bébés étaient nés sans bras, avant-bras ou main ces dernières années dans l’Ain et ceci dans un périmètre restreint. Des cas similaires avaient été signalés en Loire-Atlantique et en Bretagne. 

Les causes de ces malformations pourraient être génétiques, liées à des contraintes physiques mais également à des substances toxiques comme les pesticides. À ce jour, aucune thèse n’est écartée.

Guillaume Dussourt