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Après l'agression d'un pharmacien, l’Union syndicale appelle les professionnels à ne pas se laisser "impressionner"

Les manifestants entourant la tente du pharmacien montpellierain.

Les manifestants entourant la tente du pharmacien montpellierain. - BFMTV

Pour Gilles Bonnefond, porte-parole de l’Union syndicale des pharmaciens d’officine, l'agression d'un pharmacien survenue samedi pendant une manifestation à Montpellier est "inadmissible" et "indigne".

"Collabo", "assassin". Ce sont les mots entendus par un pharmacien dont la tente de dépistage du Covid-19 a été prise pour cible par des manifestants anti-pass sanitaire ce samedi à Montpellier. Gilles Bonnefond, porte-parole de l’Union syndicale des pharmaciens d’officine a vivement dénoncé ces agissements dans un entretien accordé à franceinfo dimanche.

"C’est inadmissible."Collabo", mais qu'est-ce que ça veut dire? Alors qu'on fait notre travail, je trouve ça indigne", a réagi Gilles Bonnefond.

Face à ces insultes, le porte-parole a également appelé les pharmaciens à "ne pas se laisser impressionner". "Il y a quelques individus qui ne comprennent rien à rien mais on ne doit pas se laisser abuser ou impressionner par ces réactions. Malheureusement, elles existent. Heureusement, elles sont minoritaires."

Pour lui, ces réactions sont "choquantes", car les pharmaciens "sont au service des malades, au service de la population et au service de la lutte contre l'épidémie."

Gilles Bonnefond a par ailleurs précisé que les pharmaciens n'ont pas à se sentir menacés car ces situations sont "très particulières".

Sur les images, il y a "cette agression, mais également d'autres personnes, qui essayaient d'empêcher les agresseurs d'attaquer ce barnum. Le réflexe du pharmacien a été bon, il a plié son barnum. Il a fermé sa pharmacie pour éviter que des personnes rentrent dégrader des choses. Je lui souhaite bon courage parce que c'est une pharmacie bien connue sur Montpellier et j'espère que demain, il va continuer à faire ce travail pour la population de Montpellier qui en a bien besoin."
Emilie Roussey