13% des femmes enceintes continuent de fumer pendant la grossesse, selon une étude

En France, plus d'une femme sur 10 continue de fumer au cours de sa grossesse, selon une nouvelle étude réalisée par Santé publique France, dont les résultats sont publiés ce lundi 9 septembre. Les chiffres révèlent que 13% des femmes mères d'enfants de 5 ans ou moins en 2021 interrogées avaient continué la cigarette au cours de leur grossesse.
Dans le détail, l'étude montre que près d'un quart (24 %) des femmes interrogées étaient fumeuses lorsqu’elles ont appris leur grossesse. Parmi celles-ci, 45% ont déclaré avoir arrêté de fumer dès qu’elles ont appris être enceintes ou au cours de leur grossesse. 51% d'entre elles ont déclaré avoir réduit la quantité de tabac fumé sans arrêter totalement et enfin 4 % n’ont ni arrêté ni réduit leur consommation.
Des chiffres moins élevés concernant l'alcoolémie
Parmi les 157 femmes enceintes au moment de l’enquête 2021, 18 % ont même déclaré fumer quotidiennement: cette proportion n’est pas significativement différente de celle observée en 2017.
Les chiffres sont toutefois moins élevés en ce qui concerne l'alcoolémie pendant la grossesse. Parmi les mères d’enfant de 5 ans ou moins en 2021, 93 % déclaraient ne jamais avoir bu d’alcool lors de leur dernière grossesse après avoir appris être enceintes et 6 % uniquement pour les grandes occasions. Moins de 1 % déclarait une consommation d’alcool supérieure à une fois par mois.
Or Santé publique France rappelle que les consommations de tabac et d’alcool pendant la grossesse peuvent avoir de graves conséquences sur la santé de la mère et celle de l’enfant à naître. Plus de 7 femmes sur 10 (71 %) des mères ont d'ailleurs déclaré que le médecin ou la sage-femme qui les avaient suivies durant leur grossesse les avaient informées de l'impact éventuel de la consommation d'alcool sur leur grossesse et sur leur enfant. Une proportion qui a significativement augmenté par rapport aux estimations de 2017, puisqu'elle était de 65 % en 2017.
Cette étude a été réalisée par téléphone auprès de 1.302 mères en France métropolitaine, ayant des enfants de 5 ans ou moins en 2021 qui n'étaient pas enceintes au moment de l'enquête, et 157 femmes enceintes lors de l'interrogatoire. Il faut néanmoins avoir en tête que ces enquêtes déclaratives sont susceptibles de se heurter à une forte sous-déclaration liée au biais de désirabilité sociale.