"Il collabore pleinement": l'avocat du tueur présumé de Marjorie se confie sur l'enquête

Une marche jaune s’est tenue hier en hommage à Marjorie, adolescente de 17 ans tuée il y a dix jours à Ivry-sur-Seine par un garçon de 14 ans. En cause: un différend initié sur les réseaux sociaux. Ce dimanche, l’avocat de l’accusé s’est exprimé sur BFMTV.
Répondant aux questions de Dominique Rizet et Philippe Gaudin sur le plateau d’Affaire suivante, Maître Adrien Gabeaud s’est confié sur l’état de son client et a dévoilé les premiers éléments d’enquête permettant de mieux comprendre les circonstances du drame.
Il dresse d’abord le portrait d’un jeune homme "accablé" par son acte, qui "collabore pleinement" avec les enquêteurs:
"Il répond à toutes les questions, donne toutes les précisions. Il a notamment indiqué où il avait jeté le couteau", a déclaré l'avocat sur notre antenne.
Un couteau pour se défendre d'une "éventuelle agression"
Quant à l’élément déclencheur du meurtre de Marjorie, l’avocat assure que son client venait d’être pris à partie par quatre personnes au sujet d'une dispute avec la petite sœur de la victime. Il aurait reçu des coups, et serait donc remonté chez lui pour s’emparer d’un couteau "par peur d’une nouvelle agression".
Balayant l’hypothèse d’un meurtre de sang-froid, Me Adrien Gabeaud met en avant les appels téléphoniques effectués par l’adolescent après le coup de couteau mortel :
"Mon client est parti, a jeté le couteau. Il avait son téléphone portable avec lui. Il a passé trois appels un à sa mère, un à son père pour lui dire 'je t’aime'. Et puis il a appelé les policiers. Ça a duré 20 secondes, personne n’a répondu, il a ensuite raccroché", a relaté Me Adrien Gabeaud.
Le collégien, dont le casier judiciaire est vierge, n’avait pas le profil d’un délinquant, explique l’avocat. Élève de troisième issu d’une famille très modeste, ses parents sont séparés. Il se serait laissé dépasser par les évènements et regrette manifestement son acte.
Il s’en excuse, il s’en excusera, il implorera le pardon de la famille et de la société"; a conclu l'avocat.