Wauquiez, Le Pen, Dupont-Aignan: le jeu de massacre de Philippot

Seul dans son fortin des Patriotes, Florian Philippot tire tous azimuts. Alors que Nicolas Dupont-Aignan a opposé ce dimanche un net refus à Marine Le Pen pour faire liste commune lors des élections européennes de 2019, qualifiant cette proposition de "cuisine politicienne", le fondateur des Patriotes a déploré sur notre antenne "la bouillie politicienne" de ses concurrents.
"On est à un an des élections européennes. Ces gens-là, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et les autres, ne parlent depuis des mois que de bouillie politicienne. Ils sont déjà en train de constituer des listes. Sur quel projet? Sur quelles idées? Sur quelle vision de l'Europe? On ne sait pas. C'est absolument flou. Je pense que les citoyens français sont exaspérés par tout ça."
Bien que le leader de Debout la France déplore que la proposition de Marine Le Pen ne soit "pas du tout à la hauteur de l'enjeu", Florian Philippot est loin de l'épargner. Le souverainiste, ancien vice-président du Front national, épingle "la politique politicienne". "Je n'ai pas entendu une idée de fond", déplore le partisan d'un "Frexit".
"Je les laisse jouer ensemble"
"Nicolas Dupont-Aignan dit qu'il va envoyer quelque chose à madame Le Pen, à monsieur Wauquiez. À monsieur Wauquiez ? Moi je n'ai rien à faire avec Laurent Wauquiez.(...) Je les laisse jouer ensemble."
Estimant que Debout la France, Rassemblement national et Les Républicains sont dans une démarche "d'union des droites et des extrêmes droites", Florian Philippot renvoie donc ces formations dos à dos, et se livre à un jeu de massacre.
"Nicolas Dupont-Aignan, ça fait un an qu'il surfe sur ce discours du rassembleur, il répète ça émission après émission. Marine Le Pen le prend aux mots. Là il dit non. Le masque tombe. Sa démarche était insincère, il était dans une posture. De l'autre côté, Marine Le Pen montre que l'allié qu'elle avait hier, elle n'est plus capable de l'avoir aujourd'hui. Donc elle est devenue moins fréquentable qu'il y a un an, ce qui est un énorme problème."
L'union des droites n'est certainement pas pour demain.