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Violences: Retailleau accuse Macron d'avoir "donné raison" aux casseurs dès Notre-Dame-des-Landes

Invité de BFM Politique ce dimanche, le président du groupe Les Républicains au Sénat appelle à une réponse plus forte face aux violences qui émaillent les manifestations.

"L'ordre républicain est troublé chaque week-end, ce n'est pas admissible", a dénoncé Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat et invité de BFM Politique ce dimanche, après les violences qui ont émaillé la manifestation parisienne contre la loi "sécurité globale" de samedi.

"C'est la chienlit, et ça suffit", s'est exclamé sur notre antenne Bruno Retailleau. "Tous les week-ends, nous avons les mêmes images: des commerces sont saccagés, des policiers et des gendarmes sauvagement agressés et des voitures brûlées."

"Une faute originelle" à Notre-Dame-des-Landes

Le membre des Républicains explique désormais craindre "une accoutumance" face à ces violences. Ancien président de la Région Pays-de-la-Loire, il fait un parallèle avec les conflits liés au projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, abandonné en 2018 l'exécutif: "A Nantes, nous avions très fréquemment, le week-end, des casseurs qui venaient et qui s'étaient fait la main à Notre-Dame-des-Landes", explique-t-il.

"Je considère d'ailleurs que la faute originelle d'Emmanuel Macron, en matière de manquement en autorité, s'est de leur avoir donné raison", poursuit-il.

Des brigades spécialisées

Bruno Retailleau appelle ainsi à la création de brigade spécialisée dans l'identification et la neutralisation des blacks blocs.

"Il faut des brigades anti black blocs. Il faut réussir à mieux observer les caméras de surveillance et les réseaux sociaux", affirme Bruno Retailleau. "Ce serait l'unique fonction de ces brigades: observer les caméras, enquêter pour pouvoir incriminer des gens et avoir des confrontations avec eux.

Et pour le sénateur de conclure: "De Chirac, on dit 'un président proche des Français'. De Valéry Giscard d'Estaing, 'un président modernisation'. Ce qu'il restera de la présidence d'Emmanuel Macron, c'est le désordre et la discorde."

Cyrielle Cabot Journaliste BFMTV