Violences chez les mineurs: pour Dati, "nous sommes passés de 'La Guerre des boutons' à la barbarie"

Pour Rachida Dati, la France connaît actuellement un "niveau inédit" de violence. Invitée de BFMTV-RMC ce vendredi, l'ancienne garde des Sceaux affirme que "toutes les statistiques démontrent" combien la situation concernant les "rixes entre bandes" et "les assassinats entre ados" s'est dangereusement aggravée.
Derrière ce phénomène, il y a selon Rachida Dati un "sentiment d'impunité", mais aussi "une absence de politique pénale, (...) une absence de sanction, un affaissement moral généralisé, un effacement de toutes règles de civilité".
"Ça s'est banalisé"
Et la maire Les Républicains du VIIe arrondissement de Paris d'évoquer la mort d'Alisha, cette collégienne de 14 ans à qui deux adolescents qui la côtoyaient ont tendu "un guet-apens" pour la frapper et ensuite la jeter vivante dans la Seine. "Sans que cela leur pose une difficulté d'aucune sorte", ajoute Rachida Dati. "Ça s'est banalisé", déplore-t-elle.
"La décapitation de Samuel Paty, pour certains c'est un fait divers. (...) Nous avons basculé dans une autre ère: nous sommes passés de La Guerre des boutons à la barbarie", juge la candidate malheureuse à la mairie de Paris lors des dernières élections municipales, dans une allusion au roman de Louis Pergaud publié au début du XXe siècle.
Rachida Dati estime que, plutôt que de "faire une réforme de la justice à coups de mesures techniques", il faut que l'exécutif rétablisse "l'autorité et une politique pénale ferme".