Université d'été à La Baule: une image du parti LR apaisé à l'heure du déjeuner

A moins de trois mois du premier tour de la primaire de la droite et du centre, presque tous les candidats Les Républicains sont à La Baule en Loire-Atlantique ce week-end pour l'université d'été de leur parti, sans toutefois tous se croiser. Si la photo de famille n'est pas à l'ordre du jour, le déjeuner de ce samedi 3 septembre renvoie l'image d'un parti apaisé.

Ils sont presque tous là. Sur les 14 candidats à la primaire de la droite et du centre, réunis à La Baule ce week-end, neuf sont présents. Les quatre favoris de ce scrutin qui se déroulera en novembre sont présents. Samedi, François FIllon, Alain Juppé et Bruno Le Maire sont montés à la tribune. Dimanche, ce sera au tour de Nicolas Sarkozy, aucun des trois autres ne sera présent. Cette année, il n'y aura pas de photo de famille. 

Mais l'heure du déjeuner a été propice à l'apaisement avant l'affrontement final ou les différentes piques envoyées. Les candidats François Fillon et Alain Juppé ont chacun réclamé une primaire sans attaques personnelles. Preuve de sa bonne foi, François Fillon est allé accueillir le maire de Bordeaux à son arrivée à l'université d'été.

Lors du déjeuner, Les Républicains renvoient l'image d'un parti apaisé. Bruno Le Maire, lui aussi candidat à la primaire était assis à côté de Richard Nicolleau. Lui-aussi a reçu la visite à sa table du maire de Bordeaux.

François Fillon quant à lui a partagé sa table avec l'un de ses soutiens, Bruno Retailleau, président du conseil régional des Pays de la Loire et président du groupe Les Républicains au Sénat.

Nadine Morano à la table de tous les candidats

En attendant son discours à 15h ce samedi 3 septembre, Nadine Morano, qui a jusqu'au 9 septembre pour obtenir les parrainages nécessaires et courir officiellement dans la course de la primaire, a joué fair-play et a fait le grand tour en allant saluer plusieurs candidats.

L'eurodéputée a d'abord tenu à aller saluer Alain Juppé, son adversaire qu'elle avait taclé quelques mois plus tôt. La député européenne avait affirmé que si elle avait été mise en examen, ou condamnée par la justice, elle ne "serait pas candidate" à la primaire de la droite et du centre, égratignant au passage Nicolas Sarkozy et la maire de Bordeaux. 

C'est à la table de François Fillon que s'est ensuite rendue Nadine Morano. En octobre 2015, lorsqu'elle avait été exclue de la liste Grand Est pour les élections régionales après ses propos sur la France "pays de race blanche aux racines chrétiennes", l'ex-Premier ministre avait été un des rares Républicains à voler à son secours. François Fillon avait alors dénoncé "un procès en sorcellerie excessif".

Nadine Morano, l'instigatrice du grand rassemblement? Il y a quelques semaines, l'eurodéputée s'était réconciliée avec Nicolas Sarkozy, alors encore président du parti Les Républicains. "C'est fou ce qu'il peut être drôle quand il est de bonne humeur." avait-elle déclaré avant de vanter les compétences de l'ancien président de la République.

M.H.