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Subventions supprimées: La Voix du Nord répond à Marine Le Pen

La Voix du Nord assume sa Une sur le Front national de ce lundi, malgré les menaces de Marine le matin même de couper les "subventions" que le média touche de la région, si elle est élue présidente du Nord-Pas-de-Calais-Picardie. BFMTV a interviewé Jean-Michel Bretonnier, directeur de la rédaction de la Voix du Nord.

La Voix du nord a provoqué la colère du Front national ce lundi en titrant sa une: "Pourquoi une victoire du FN nous inquiète". Marine Le Pen a menacé le matin même de couper les "subventions" que le média touche de la région, si elle est élue présidente du Nord-Pas-de-Calais-Picardie. BFMTV a interviewé Jean-Michel Bretonnier, directeur de la rédaction de la Voix du Nord.

Pourquoi avoir titré votre une ainsi?

Nous avons voulu provoquer le débat, susciter la réflexion en lançant des thèmes, qui font effectivement beaucoup réagir.

Cela montre-t-il un engagement politique de votre quotidien?

On ne s'engage pas contre un parti. Nous sommes persuadés de faire notre métier, qui est d'informer. Le Front national est un parti qui joue lui-même de sa singularité. Il rentre bien sûr dans le jeu démocratique, mais garde toujours ses obsessions, ses outrances et ce caractère très singulier que nous avons le droit de mettre en avant, de distinguer. Notre travail de journaliste, c'est de rendre compte d'une réalité, au-delà parfois des apparences, donc de décrypter, d'expliquer, même si ça peut déplaire parfois à ceux dont nous parlons.

Etes-vous inquiet de la menace de Marine Le Pen de couper vos financements?

Il ne s'agit pas de subvention. On est encore une fois un peu dans l'outrance et l'approximation. D'abord, le groupe Voix du Nord détient 35% de cette télévision publique et ensuite, il ne s'agit pas de subvention directe mais de coproduction financée par le Conseil régional qui nous permet de parler de sujet très régional, comme le centre hospitalier régional ou l'industrie automobile dans la région. Ce sont des programmes qui sont coproduits avec le Conseil régional et en aucune manière de subventions directes qui viendraient abonder nos résultats financiers.

J.Q.