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Sommet européen de Salzbourg: Macron interrompt Orban en pleine interview

Emmanuel Macron a salué Viktor Orban en pleine interview au sommet européen de Salzbourg.

Emmanuel Macron a salué Viktor Orban en pleine interview au sommet européen de Salzbourg. - Capture BFMTV

Le sommet européen informel de Salzbourg porte notamment sur la question migratoire, au coeur d'un bras de fer entre le Premier ministre hongrois et ses partenaires européens.

"How are you Viktor?" Alors que les 28 dirigeants européens se retrouvent pour le deuxième jour d'un sommet tendu à Salzbourg, en Autriche, une séquence de quelques secondes a retenu l'attention. Après avoir pris la parole brièvement devant la presse, Emmanuel Macron a salué le Premier ministre hongrois Viktor Orban, l'interrompant alors qu'il répondait lui aussi aux journalistes. "Comment allez-vous Viktor?", lui a lancé le chef de l'Etat, après une tape dans le dos et une poignée de main qui pourraient sembler chaleureuses.

Des signes de politesse à lire à la lumière du bras de fer engagé entre une partie de l'Europe et Viktor Orban. Fin août, Emmmanuel Macron s'était posé "en opposant principal" à Viktor Orban et à Matteo Salvini, le ministre italien de l'Intérieur qui partage la politique xénophobe de ce dernier.

Vote inédit de l'UE sur la Hongrie

Viktor Orban est pris pour cible par ses partenaires européens pour le non-respect de l'Etat de droit et des valeurs européennes dans son pays. Dans un vote inédit, le Parlement européen a activé mercredi une procédure exceptionnelle pouvant conduire à des sanctions contre la Hongrie. Viktor Orban et ses partenaires s'écharpent aussi sur la question des migrants, le Premier ministre hongrois refusant notamment la proposition de faire de l'agence européenne de garde-frontières une force susceptible de déployer ses effectifs aux frontières de l'UE. Il y voit une atteinte à la souveraineté de son pays.

Quelques secondes après la poignée de main du président français, il résumait d'ailleurs ses positions devant les médias: "ne pas les laisser rentrer, et renvoyer chez eux ceux qui sont déjà là", voilà le sort qu'il propose aux migrants. "Il n'y a pas de responsabilité qui tienne s'il n'y a pas de solidarité, sur le sujet migratoire comme sur les sujets économiques et financiers", expliquait pour sa part le chef de l'Etat français devant les caméras. 

Charlie Vandekerkhove