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"Si vous me détestez, je peux le comprendre car je vous le rends bien", lance Mélenchon à la presse

Nouvelle rencontre tendue entre Jean-Luc Mélenchon et les journalistes ce mercredi au Parlement européen

Nouvelle rencontre tendue entre Jean-Luc Mélenchon et les journalistes ce mercredi au Parlement européen - FREDERICK FLORIN / AFP

Le leader de la France Insoumise a qualifié ce mercredi les journalistes de Radio France de "faussaires", une nouvelle pique à la presse lors d'une conférence sur les élections européennes.

"Si moi vous me détestez, je peux le comprendre car je vous le rends bien": Jean-Luc Mélenchon a eu une nouvelle rencontre tendue avec la presse ce mercredi au Parlement européen à Strasbourg, qualifiant les journalistes de Radio France de "faussaires".

"Nous sommes persécutés"

Interrogé sur l'éventualité de rebondissements sur ses comptes de campagne après une conférence de presse sur les élections européennes, Jean-Luc Mélenchon a répliqué à des journalistes: "Il y en aura. Nous sommes persécutés".

"Beaucoup de nos amis sont très traumatisés. Je vous demande de le comprendre, même si moi vous me détestez et je peux le comprendre car je vous le rends bien", a-t-il ajouté.

A une journaliste de Radio France qui lui demandait s'il accepterait de venir s'expliquer dans une de leurs émissions, le chef de file de La France insoumise a cinglé: "Des explications, vous pouvez toujours courir, vous n'êtes pas un commissariat. (...) Je ne débattrai avec aucun d'entre vous car vous êtes malveillants et des faussaires."

"Peut-être que nous ferons la faveur à quelques uns d'aller nous expliquer. Mais certainement pas à la radio d'Etat", a-t-il dit.

"C'est une persécution politique quand les gens sont traités comme des terroristes, comme des grands bandits, par 17 perquisitions le même jour, que six sièges sont assaillis", a répété le député des Bouches-du-Rhône.

"En Colombie ou au Mexique je serais déjà mort"

Il a cependant relativisé: "Ca existe dans d'autres pays. Je suis content, en Colombie, au Mexique je serais déjà mort. Là je suis vivant, je vous réponds, quelques-uns d'entre vous font des sourires, ce n'est pas que désagréable. On mène une lutte politique."

"Mais vous verrez, ce pays a bon fond, y compris dans les médias", a noté Jean-Luc Mélenchon. "Les choses vont commencer à se retourner, les gens vont se dire: mais qu'est ce qu'on fait depuis une semaine ? Au juste de quoi s'agit-il ? Je pense qu'il y a des gens qui vont être piteux en rentrant chez eux."

Jean-Luc Mélenchon, qui avait démenti toute relation intime avec Sophia Chikirou, a qualifié de "brillante" l'intervention de la veille sur BFMTV de son ancienne directrice de campagne: "C'est assez facile de se défendre. Le tout c'est d'en avoir le ressort physique, mental, le talent. Des qualités qu'elle a".

M. F. avec AFP