Roms: Valls est-il soutenu par les maires?

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, et la candidate PS à la mairie de Paris, Anne Hidalgo - -
La France a été rappelée à l'ordre mercredi par Bruxelles après les propos de Manuel Valls jugeant que les Roms étaient majoritairement incapables de s'intégrer et devaient être "reconduits" en Roumanie et en Bulgarie. Qu'en pensent les élus? Les avis divergent.
"Fermeté et humanité"
"Fermeté et humanité", c’est ainsi que le gouvernement définit la politique menée par Manuel Valls envers les Roms. Du côté d'Anne Hidalgo, la candidate PS à la mairie de Paris, la formule a été adoubée. "Fermeté, démantèlement des campements illégaux, et humanité, parce qu’effectivement, les familles qui souhaitent avoir un projet d’intégration, il faut tout faire pour faciliter cette intégration", a-t-elle assuré au micro de BFMTV, en soutien au ministre de l’Intérieur.
"Il faut regarder les problèmes en face"
En d'autres termes si l’intégration ne réussit pas, les Roms doivent être reconduits à la frontière. Mais cette solution, certains maires n’en veulent pas. C'est le cas de la maire socialiste de Montpellier, Hélène Mandroux. "Les problèmes, il faut les regarder en face. Et je crois que l’on se doit de savoir en fonction de leur spécificité comment les accueillir", estime-t-elle.
"Un pacte adapté à la culture française"
André Rossinot, lui, va plus loin. Pour le maire UDI de Nancy, la question des Roms concerne l’ensemble de la société, et doit dépasser le clivage gauche-droite. "Il faut appeler à un pacte adapté à la culture française, en liaison avec l’Europe et les collectivités", suggère-t-il.
Si les avis divergent sur ce dossier, quasiment tous pointent du doigt la responsabilité des pays d’origine et appellent l’Europe à bien étudier le dossier avant d’ouvrir l’espace Schengen à la Roumanie et à la Bulgarie.