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Politique

Révélation de Buisson: Sarkozy prêt à rencontrer Le Pen entre les deux tours en 2007

Nicolas Sarkozy, lors de sa campagne de 2007

Nicolas Sarkozy, lors de sa campagne de 2007 - AFP

Dans son livre La cause du peuple, Patrick Buisson raconte la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy. Et explique comment le futur président lui aurait demandé de se rapprocher de Jean-Marie Le Pen.

Et si Nicolas Sarkozy avait passé un accord avec le Front national? C'est en tout cas l'idée qui lui aurait traversé l'esprit en 2007, dans l'entre-deux tours de l'élection présidentielle qu'il s'apprêtait à remporter face à Ségolène Royal. Selon son ancien conseiller Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy ne voyait aucun mal à entrer en contact avec Jean-Marie Le Pen. 

Un coup de fil et une rencontre

Après une campagne très sécuritaire avant le premier tour, Nicolas Sarkozy sort en tête du premier round avec 31% des voix. Disposant de six points d'avance sur Ségolène Royal, le candidat à la primaire de la droite cherche à accroître son avantage, et demande donc à Patrick Buisson de contacter Jean-Marie Le Pen, crédité de 10% des suffrages au premier tour. 

"Demande-lui ce qu'il veut. S'il faut le recevoir, je le recevrai" affirme le candidat de l'UMP à la présidence à son conseiller spécial.

Et Patrick Buisson d'affirmer que la rencontre a bien eu lieu avec Jean-Marie Le Pen. Buisson ne dévoile pour autant pas les éventuels résultats qu'aurait eu cet entretien avec le président du parti d'extrême-droite. 

Des "valeurs communes"

Patrick Buisson raconte en revanche que la veille du 1er mai, date traditionnelle du défilé du FN à Paris, le patriarche du clan Le Pen l'aurait appelé personnellement pour lui lire en exclusivité quelques extraits de son discours du lendemain. 

Pour justifier cette entrevue avec Jean-Marie Le Pen, Patrick Buisson explique que Nicolas Sarkozy évoquait des "valeurs communes" avec le FN. Selon son conseiller, l'ancien président aurait même demandé à des élus de droite de parrainer le patriarche d'extrême-droite pour qu'il puisse se présenter à l'élection présidentielle.

Paul Aveline