Remaniement: Eric Dupond-Moretti garde le ministère de la Justice

Le Garde des Sceaux nommé sous Jean Castex se maintient au gouvernement d'Élisabeth Borne, annonce l'Elysée ce vendredi.

Pas de changement place Vendôme après le remaniement. Eric Dupond-Moretti se maintient au poste de ministre de la Justice au sein du gouvernement d'Élisabeth Borne, annonce ce vendredi Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée.

"Je mesure l'honneur qui est le mien de pouvoir continuer d'oeuvrer pour la Justice de notre pays. Je serai le ministre du dialogue, de la concertation et de l'action", a-t-il tweeté après l'annonce de la composition du gouvernement ce vendredi.

Sous le feu des critiques dans le monde judiciaire

L'ancien ténor du barreau était entré au gouvernement de Jean Castex à l'été 2020, alors qu'il n'avait aucune expérience en politique et qu'il avait démenti plusieurs fois vouloir en faire. Une nomination surprenante, dans laquelle les syndicats de la magistrature ont vu une "déclaration de guerre".

Ces relations avec les acteurs de la justice ne s'étaient pas améliorées par la suite, ces deux dernièrs années ayant été marquées par une grève massive des magistrats à l'automne dernier.

Juges, avocats et greffiers étaient même descendus dans la rue en décembre, après la publication dans le journal Le Monde d'une tribune dénonçant une justice "qui n'écoute pas et qui chronomètre tout".

"Nous avons réparé les urgences les plus criantes"

Mise en place des procès filmés, renforcement du secret professionnel des avocats, création d'un pôle dédié aux "cold cases"... Malgré les critiques, le Garde des Sceaux tout juste reconduit n'a jamais cessé de défendre son bilan. "Lorsque nous sommes arrivés, la justice était en état d’urgence absolue. Nous avons réparé les urgences les plus criantes", avait-il justifié.

Malgré une hausse du budget de la justice et l'adoption d'une loi pour restaurer la confiance dans l'institution judiciaire, l'ancien avocat a d'autant plus été visé par les critiques après sa mise en examen pour "prise illégale d'intérêt".

Il est en effet soupçonné d’avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats, lorsqu'il était avocat.

Elisa Fernandez