Raquel Garrido fait son retour en politique à quelques mois des municipales

Quelques jours après avoir lancé la rédaction publique d'une charte éthique pour les élus de la ville de Bagnolet, l'ancien porte-parole de la France insoumise et chroniqueuse n'a pas écarté la possibilité d'être candidate à la mairie de la ville de Seine-Saint-Denis.

Ces deux dernières années, c'est aux plateaux télé que Raquel Garrido réservait l'essentiel de ses commentaires. D'abord l'une des "terriennes" de Thierry Ardisson, elle est à présent l'une des chroniqueuses de Balance ton poste, toujours sur C8, depuis l'arrêt de l'émission de l'ex-adepte des Bains de minuit et des Lunettes noires pour nuits blanches. Mais, visiblement, l'avocate, qui fut jusqu'en novembre 2017 la porte-parole de la France insoumise, songe à regagner le terrain politique. Raquel Garrido s'est en effet exprimée dans l'édition du JDD datée de ce dimanche, quelques jours après avoir initié la rédaction publique d'une charte "éthique à destination des élus de Bagnolet" lors d'une réunion tenue ce mercredi.

"Je voudrais singulariser ma ville" 

Quant à savoir si elle envisage de se présenter aux municipales de cette ville de Seine-Saint-Denis, département qui a envoyé son compagnon Alexis Corbière à l'Assemblée nationale, elle a rétorqué: "Je suis disponible pour tout ce qu'il y aura à faire. A cet instant, ce n'est pas comme ça que se pose le problème. Quand on commence à poser la question de qui à quel poste, ça pourrit tout." Elle a ajouté plus tard:

"Je ne voudrais pas parler de la Seine-Saint-Denis à la télévision, alors que j'y habite, sans rien faire pour que ça change. Je peux mettre mon rayonnement médiatique et mon expérience militante au service de cette ­démarche de démocratie radicale. Je voudrais singulariser ma ville et faire la démonstration qu'à Bagnolet, on peut faire ­autrement."

"Nouveaux droits démocratiques"

La responsable politique a expliqué ce que "faire autrement" voulait dire en détaillant le sens de sa démarche: "Je fais un pari: il est possible de convaincre les abstentionnistes et les dégoûtés de la politique de revenir dans le combat civique. La promesse traditionnelle de respecter un programme et d’être honnête ne convainc plus." Elle a alors égrené plusieurs mesures, visant à "mettre en place de nouveaux droits démocratiques".

"Il faut donner des garanties, comme le fait que tous les futurs élus de Bagnolet acceptent d’être révocables entre les élections", a-t-elle avancé. "On pourrait organiser un référendum chaque année sur la politique municipale: par exemple, pour éviter la ghettoïsation et organiser la mixité sociale, où implanter un nouveau collège à Bagnolet ?" a-t-elle encore posé.

Robin Verner