Quatennens juge que les faits reprochés à Coquerel "ne justifient pas une mise en retrait"

Une enquête préliminaire pour agression sexuelle et harcèlement sexuel a été ouverte à l'encontre d'Éric Coquerel, le président de la commission des finances à l'Assemblée nationale. L'insoumis est accusé par Sophie Tissier, une ancienne figure des Gilets jaunes.
Elle a dénoncé des faits "pouvant s'apparenter à une agression sexuelle" datant du 23 août 2014 à Grenoble auprès de BFMTV. La France insoumise a annoncé l'ouverture d'une enquête interne sans demander le départ de son élu à son poste.
"Ces faits ne justifient pas une mise en retrait"
"Éric Coquerel, on lui reproche il y a 8 ans dans une boîte de nuit d’avoir dansé de façon maladroite avec une personne qui a d'abord dit sur plusieurs plateaux de télévision que rien ne relevait de l’agression sexuelle (...) Ces faits ne justifient pas une mise en retrait", a avancé Adrien Quatennens ce vendredi sur RMC-BFMTV.
Certains à droite, comme au sein de la coalition présidentielle, s'en sont étonnés alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon n'a eu de cesse de demander la démission du ministre Damien Abad, finalement sorti du gouvernement la semaine dernière.
"Vous avez Damien Abad dont les accusations qui le visent sont d’avoir potentiellement drogué des personnes pour les violer. Les faits n'ont strictement rien à voir", a encore expliqué le député du Nord pour justifier cette différence de traitement.
"On peut parfois s'interroger sur l'utilisation politique de ce genre d'affaires"
L'ancien ministre des Solidarités a été accusé par quatre femmes de viol, de tentative de viol ou d'agressions sexuelles depuis son arrivée fin mai avenue Duquesne et une enquête judiciaire a été ouverte. Au-delà du cas Abad, la France insoumise dénonce régulièrement la présence au gouvernement du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, accusé de viol (visé notamment par une enquête pour viol, il a bénéficié d'une ordonnance de non-lieu début juillet. La plaignante a annoncé faire appel, NDLR).
"On peut parfois s'interroger sur l'utilisation politique qui peut être faite de ce genre d'affaire aussi et ça ne doit pas dire qu'à côté, on ne doit pas lutter contre les violences sexuelles et sexistes", met encore en garde Adrien Quatennens.
Jean-Luc Mélenchon a évoqué sur son compte Twitter "sa complète solidarité" avec Éric Coquerel, se disant écœuré par les attaques (...) menées depuis 5 ans "sans faits ni preuves".
Le député, lui, assure qu'il n'a pas eu de comportement répréhensible. "Je nie tout ce qui pourrait s'apparenter à des gestes de drague agressive", avait avancé le député insoumis de la Seine-Saint-Denis sur BFMTV le 3 juillet dernier.