Éric Coquerel: enquête ouverte pour harcèlement et agression sexuels

Eric Coquerel - AFP
Le parquet de Paris annonce ce mercredi avoir ouvert une enquête pour harcèlement et agression sexuels contre Éric Coquerel, député de la Nupes et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale.
Il avait été mis en cause par Sophie Tissier, figure des gilets jaunes. Celle-ci avait porté plainte le 4 juillet dernier. Elle dénonçait alors des faits "pouvant s'apparenter à une agression sexuelle" datant du 23 août 2014 à Grenoble.
"Il faut que toute cette histoire soit tirée au clair. Je porte ce fardeau et les représailles pour avoir osé en parler depuis plus de 8 ans. Je remercie la justice de prendre ça au sérieux. C’est important pour la place des femmes en politique que cette histoire arrive au bout", réagit Sophie Tissier auprès de BFMTV après l'ouverture de l'enquête.
Éric Coquerel nie
L'ancienne gilet jaune avait dénoncé "des gestes déplacés, des mains baladeuses" lors d'une soirée organisée par le parti en 2014, évoquant "un regard salace, gluant", "une drague lourdingue" et un comportement "outrancier, offensant, harcelant" de la part du député. Selon Sophie Tissier, Éric Coquerel lui aurait adressé en outre des textos lui proposant de l'emmener à son hôtel. Elle avait aussi affirmé avoir effectué un signalement au comité de suivi des violences sexuelles (CVSS) de LFI.
Le député, lui, assure qu'il n'a pas eu de comportement répréhensible. "Je nie tout ce qui pourrait s'apparenter à des gestes de drague agressive", avait avancé le député insoumis de la Seine-Saint-Denis sur BFMTV le 3 juillet dernier.
Éric Coquerel a reçu le soutien répété de Jean-Luc Mélenchon. Il "n'est coupable de rien du tout" et "fait l'objet d'une rumeur et d'une opération politique", a dénoncé le chef des Insoumis. L'ouverture de cette enquête intervient alors que LFI fait l'objet de critiques sur sa gestion en interne des accusations de violences sexuelles.