Quand DSK attire les curieux au Carlton

Dominique Strauss-Kahn est entendu par la police ce mardi à propos de son rôle éventuel dans l’affaire de proxénétisme du Carlton de Lille. L’hôtel est devenu une curiosité qui attire badauds et plaisantins. Pour le plus grand bonheur de certains.

Dominique Strauss-Kahn est entendu ce mardi par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille. L'ex-directeur général du FMI doit être interrogé au sujet de soirées libertines auxquelles il aurait pris part, notamment à Paris et Washington. Les juges ont mis au jour un réseau mettant à disposition des prostituées pour les clients de l'hôtel Carlton et diverses personnalités locales, et dans lequel le nom de DSK apparaît. L’ancien directeur du FMI, qui a toujours clamé son innocence, demandait à être entendu « le plus rapidement possible par les juges » pour s'expliquer et dénonce « un véritable lynchage médiatique ».

« Des plaisantins demandent la chambre DSK »

L’hôtel de luxe, d’où est partie cette affaire en octobre dernier, est en tout cas devenu depuis une véritable curiosité touristique. De nombreux badauds se pressent devant l’établissement, se prennent en photo. «Certains s’amusent même à crier DSK ! DSK ! sous les fenêtres de l’hôtel », raconte sur RMC Anthony, qui habite juste en face du Carlton. Les réceptionnistes ne comptent plus les appels malveillants : « Des plaisantins demandent la chambre de DSK ou un supplément ‘’prostitués’’ » glisse l’un d’entre eux.

Des souvenirs du Carlton qui cartonne

Des petits malins ont bien vu les bénéfices qu’ils pouvaient tirer de cette affaire. Laurent, propriétaire d’une boutique de souvenirs, vend un produit qui fait fureur à Lille : « Je propose à mes clients les anciens titres boursiers du Carlton datant de 1927, quand l’hôtel était coté en bourse. Compte tenu de l'évènement, ça retient l'attention et ça cartonne ».
Après avoir échappé de peu à la fermeture judiciaire, le Carlton semble aujourd’hui pâtir sérieusement de l’affaire. Si la direction affirme que l’hôtel tourne bien, la réalité semble toute autre. D’après Anthony, « les lumières sont souvent éteintes, et il n’y a plus qu’une ou deux fenêtres d’ouvertes la journée alors qu’il y en avait plusieurs autrefois ».

La Rédaction avec Maxime Wolff