Proportionnelle à l'Assemblée nationale: "Personne n'aurait intérêt" à y faire obstruction, pour Ferrand

Richard Ferrand à l'Assemblée nationale - image d'illustration - Etienne Laurent - AFP
Introduire une dose de 20% de proportionnelle à l'Assemblée nationale? "Cela garantit une meilleure représentation des courants de pensée sans faire obstacle à la stabilité majoritaire qui est l’antidote nécessaire à l’instabilité, source de paralysie", a réagi vendredi Richard Ferrand dans une interview accordée au Parisien.
"Cette évolution témoigne du souci de faire droit à l’exigence d’amélioration de la représentativité des élus", poursuit-il, soutenant la réforme des institutions réaffirmée par Emmanuel Macron.
Mieux représenter les familles politiques
En effet, jeudi lors de sa conférence de presse, le chef de l'Etat s'est dit "favorable" à l'introduction d'une dose de 20% de proportionnelle à l'Assemblée nationale et à une baisse du nombre de parlementaires comprise entre 25% et 30%.
"Je pense que c'est ce qui permet de représenter toutes les familles politiques sans créer une situation ingouvernable", a-t-il estimé.
Le renforcement de la proportionnelle fait partie du projet de réforme des institutions d'Emmanuel Macron, dont le volet constitutionnel a été bloqué à l'été 2018 dans les secousses de l'affaire Benalla. Cette réforme fait aussi l'objet d'un bras de fer avec le Sénat à majorité de droite, notamment sur l'engagement pris par Emmanuel Macron de baisser de 30% le nombre de parlementaires. Richard Ferrand reste néanmoins confiant sur l'adhésion de Gérard Larcher, président du Sénat, à cette réforme: "Personne n'aurait intérêt" à y faire obstruction, a-t-il affirmé au quotidien.