Présidentielle: qui sont les "marcheurs" de Macron?

Emmanuel Macron lors de son déplacement sur une base de loisirs à Moisson, dans les Yvelines. - Capture BFMTV
Le plus souvent jeunes et novices en politique, les "marcheurs" d'Emmanuel Macron sillonnent les villes pour tracter, convaincre et recruter.
A ce jour, ils seraient près de 130.000 a avoir rejoint le mouvement politique de l'ancien ministre En Marche, selon les chiffres de Sylvain Fort, directeur de la communication du mouvement.
"On se plaint toujours de la politique mais on n'y participe jamais", constate Louis, 27 ans, à propos de sa génération. "Marcheur" depuis peu, le jeune homme, de "droite sociale", a été séduit par l'idée de participer à un nouveau mouvement qui "questionne tout le monde, que tu sois de droite ou de gauche".
"C'est nous qui faisons le programme, c'est pas Macron"
Au sein de comités locaux, les plus actifs organisent des débats thématiques, réunions d'informations et tractages, pour faire "la passerelle entre le siège et les initiatives locales".
"C'est nous qui faisons le programme, c'est pas Macron", sourit Serge Setterahmane, assurant avoir été d'abord conquis "par le personnage", avant "le projet".
Ce jeune retraité sexagénaire et son épouse Mireille Gitton, anciens élus franciliens au Parti radical, font figure de doyens parmi la dizaine de macronistes rencontrés dans un café parisien.
La cartographie du mouvement "correspond à la typologie française, avec une plus forte concentration dans les grandes villes", selon Sylvain Fort, qui met en avant "l'inexpérience" d'une grande partie des adhérents.
Discours "progressiste", "positif" et surtout "européiste"
En Marche a aussi séduit ceux qui louent à l'envi le discours "progressiste", "positif" et surtout "européiste" de leur candidat.
"Je voulais absolument m'engager dans la campagne présidentielle après les européennes de 2014, où le FN était arrivé en tête", explique Hervé Berville, économiste de 26 ans et adhérent des Côtes d'Armor. Employé par l'université américaine de Stanford au Kenya, il a démissionné "pour s'engager dans la campagne".
"En Marche n'est pas un parti mais un rassemblement de citoyens", assure Nicolas, 32 ans, professeur d'histoire-géo dijonnais, qui espère que Macron saura "faire table rase, pour en finir avec les professionnels de la politique et s'ouvrir sur la société civile".
Séduits, les militants ne s'avancent pas sur la fin du marathon et nourrissent encore des interrogations. "Si on fait 15%, ce sera très bon", avance Serge.