Présidentielle: la primaire UMP n'est pas "pliée", estime Raffarin

Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin le 7 février 2015 à Paris - Alain Jocard, AFP/Archives
La primaire prévue à l'UMP pour désigner le candidat du parti de droite à la présidentielle de 2017 n'est pas "pliée" , a estimé samedi l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin dans un entretien publié par Le Figaro.
"J’ai le souvenir de beaucoup d’élections théoriquement 'pliées', perdues par ceux qui pensaient les avoir pliées", souligne Jean-Pierre Raffarin dans cet entretien.
"Il s'agira de choisir le plus capable de sortir la France du socialisme dans un délai court", ajoute-t-il en précisant que "ce qui sera déterminant, c’est la vision de la France dans le monde, le projet, et ses conditions de mise en oeuvre".
"Garder notre calendrier"
Pour le sénateur, "le risque serait que la campagne se joue avant la primaire". "Il faut garder notre calendrier, bâtir notre programme (...) et n’entrer en campagne présidentielle qu’à l’automne 2016", estime-t-il. Jean-Pierre Raffarin réaffirme en outre sa volonté de voter pour le projet de loi sur la sécurité proposé par les socialistes et qui va arriver au Sénat au début du mois de juin. "Ce texte n’est pas parfait, mais il renforce les moyens de nos services, adapte nos conditions légales d’interventions et crée une voie de recours pertinente pour les citoyens", juge-t-il.
"Il serait bizarre que nous soyons les empêcheurs de tourner en rond alors que la sécurité est pour nous un combat permanent", poursuit l'ex Premier ministre en précisant toutefois que le texte est "amendable".
La réforme du collège "sera une déflagration"
En ce qui concerne la réforme du collège, Jean-Pierre Raffarin pense que "ce texte sera une déflagration pour la gauche" car "le corps enseignant, tellement courtisé depuis 2012, ne pourra accepter cette remise en cause de l’accès de tous à l’excellence". "Le pouvoir fait preuve sur l’éducation de la même incompréhension des enjeux que sur l’emploi, ce qui est pour nous une surprise. On croyait les socialistes mieux préparés à la réforme éducative", conclut-il.
Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Juppé, Xavier Bertrand et Christian Estrosi sont candidats à cette primaire.