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Politique

Présidentielle: à quoi ressembleraient les 100 jours de Macron à l'Elysée?

Des affiches de campagne d'Emmanuel Macron à Rennes, le 7 avril 2017.

Des affiches de campagne d'Emmanuel Macron à Rennes, le 7 avril 2017. - DAMIEN MEYER / AFP

Le candidat détaille dans le JDD les premiers mois de son mandat s'il était élu président le 7 mai prochain.

Il dit ne pas croire aux fameux "100 jours" à l'Elysée, qui donnent le la d'un mandat présidentiel. Mais il s'efforce tout de même d'imaginer les siens. Dans un entretien au Journal du Dimanche de ce jour, Emmanuel Macron détaille ce que seraient ses premiers mois et ses premières mesures en cas de victoire à la présidentielle le 7 mai prochain.

"Je ne crois pas aux 'cent jours'. Les derniers présidents ont construit les conditions de leurs échecs dans les premières semaines à cause de l’outrance, du déni du réel ou de la procrastination. On ne peut pas être dans un pays où la campagne dure deux ans et une présidence se réduit à cent jours!", explique le candidat d'En Marche!, qui estime néanmoins que ces cent jours "doivent être les fondations d’une action pérenne".

Une priorité, la moralisation de la vie politique

Il en a fait une de ses propositions phares en matière d'institutions: Emmanuel Macron se donnerait tout d'abord pour priorité, en cas d'accession à l'Elysée, de mettre en oeuvre son projet de loi de moralisation de la vie politique "avant les législatives" du mois de juin.

"Chaque ministre ou candidat aux législatives devra avoir un casier judiciaire vierge. Je souhaite que l’on se donne quelques jours avant la nomination du gouvernement pour que des vérifications fiscales et déontologiques soient menées par l’administration fiscale et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique", déclare-t-il à l'hebdomadaire.

Parmi ses premières mesures, il engagerait aussi le renouvellement ou la confirmation des 250 postes de responsabilités nommés en Conseil des ministres. "Je ne dis pas que je souhaite remplacer tout le monde ! (...) Mais pour mettre en oeuvre une politique ambitieuse, il faut des directeurs qui endossent la feuille de route décidée par le politique", glisse le candidat. 

Tour des capitales européennes

Sur le plan économique, l'ancien ministre de Bercy souhaite que plusieurs textes soient présentés "dès l'été", dont un sur la simplification des normes.

"Dès mon entrée en fonction, un audit des finances publiques sera demandé afin de disposer à la mi-juin des résultats de la gestion en cours", prévoit Emmanuel Macron, précisant qu'il n'y aurait pas de loi de finances rectificative cet été: "ni cadeau ni augmentation d'impôts".

Il veut aussi "introduire dès l'été un projet de loi d'habilitation pour simplifier le droit du travail et décentraliser la négociation. En matière de sécurité, il "mettra en place dès l'été une cellule de coordination du renseignement ainsi qu'une task force sur le terrorisme islamiste sous l'autorité du président".

Enfin, à l'été, il réaliserait "un tour des capitales européennes" pour proposer une "feuille de route à cinq ans pour doter la zone euro d'un vrai budget et pour une vraie Europe à 27 de l'environnement, de l'industrie et de la gestion des migrations".

Charlie Vandekerkhove avec AFP