Présidentielle: à Lille, Éric Zemmour loue "la France qui travaille" et dénonce "l'assistanat"
Dès les premières minutes de son meeting à Lille dans le Nord ce samedi, Éric Zemmour, candidat de Reconquête!, a directement abordé la thématique du travail. Le candidat d'extrême droite a vanté son importance dans cette région française, assurant que cette ville était "le visage de la France du travail et du mérite."
"Nous avons besoin, plus que jamais, de rendre au travail son sens, son salaire, et sa valeur", a-t-il dit, en rendant hommage au passé industriel et minier de la région. "Cette terre de labour et de labeur, charbon de coron et de tissage, je vaux m’adresser à la France du travail, donner l’espérance qu’elle attend", assure-t-il.
"Président de la réconciliation des classes"
Devant une salle de quelque 8000 partisans, Éric Zemmour a souligné vouloir "présenter (sa) vision de la France et (ses) solutions pour les Français face aux épreuves que nous traversons." Il a dit vouloir être "le président de la réconciliation des classes".
"Votre terre si souvent malmenée n'a pas seulement donné à la Nation nombre de héros et de grands hommes, mais aussi des industries magnifiques, de grands groupes florissants, des PME innovantes, des entrepreneurs audacieux, des ingénieurs brillants et des travailleurs solides. Longtemps, le Nord fut la seule terre d'industrie d'une France qui était alors presque exclusivement un pays de paysans", a-t-il poursuivi.
Dans son long volet économique et plus précisément sur le pouvoir d'achat. Le candidat d'extrême-droite a fait référence à Nicolas Sarkozy en assurant que "travailler plus pour gagner plus était un excellent principe, la défiscalisation des heures supplémentaires était une excellente idée."
"Nous voulons que le travail paye mieux que les revenus de l’assistanat, ce n’est que justice. Nous voulons qu’il paie tout de suite et pas après je ne sais quel mécanisme de redistribution. Pour nous, il n’y a pas de honte a vouloir bien gagner sa vie, subvenir aux besoins."
"Prime zéro charge"
Selon Éric Zemmour, dans "les classes moyennes" et "les classes populaires", "on déteste l'assistanat". "Quand on se lève chaque matin pour aller travailler", "on n'accepte pas que le voisin vive mieux que soi grâce à des aides sociales sans avoir besoin de travailler", a-t-il insisté devant quelque 6000 partisans.
Pour mettre "fin au scandale des salaires trop bas", Eric Zemmour propose une "prime zéro charge", avec "zéro taxe et zéro urssaf". Cette prime pourra représenter "jusqu'à 3 mois de salaire net. Un 13e, un 14e voire un 15e mois sans charge", a-t-il avancé, sans chiffrer ses mesures.
Le dispositif rappelle la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat (PEPA), dite "prime Macron", une mesure créée en 2019 et reconduite depuis. Près de 4 millions de salariés ont touché cette prime l'an dernier, avec un versement moyen de 506 euros.
"Si la 'prime Macron' sans charge ni impôts, votée pendant le Covid a été une bonne chose, alors pourquoi la limiter à ce point ? Pourquoi limiter cette prime à (un plafond de) 1000 euros pour la plupart des entreprises?", s'est interrogé Eric Zemmour.