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Politique

Pour Valls, Fillon est "prisonnier" de son projet

Manuel Valls, ce samedi à Tournefeuille

Manuel Valls, ce samedi à Tournefeuille - ERIC CABANIS / AFP

Manuel Valls a estimé que François Fillon était "prisonnier" de son projet qui met en cause les services publics", appelant à éviter la "régression de la droite".

L'ancien Premier ministre a voulu avertir les électeurs contre le candidat de la droite et du centre en s'adressant à ses partisans samedi à Tournefeuille, près de Toulouse. "Quand même des sarkozystes commencent à tirer la sonnette d'alarme, en disant que l'on va trop loin, je me dis 'Oui, il y a vraiment un danger'", a-t-il ironisé.

"Je le dis à François Fillon : Vous êtes prisonnier de votre projet, celui qui vous a permis de gagner la primaire, qui met en cause les services publics, qui veut privatiser la sécurité sociale (...) M. Fillon, vous avez été élu sur ce projet dans la primaire de la droite, et votre obligation c'est maintenant de le défendre devant les Français, et les Français commencent à vous juger", a-t-il estimé.

Dans le même temps, François Fillon était officiellement investi candidat de la droite et du centre. Comme une réponse à ceux qui désapprouvent sa vision, il s'est dit déterminé à ne "pas changer" son projet, qualifié de "brutal" par ses adversaires de gauche. Il a dit attendre de son camp, d'où fusent également des critiques, de la "discipline".

Macron également étrillé

Manuel Valls s'en est aussi pris à Emmanuel Macron, sans le nommer : "C'est important de se battre. Il y en a qui arrivent dans la vie politique et qui pensent que tout est gagné, qu'il suffit de remplir des salles, de sourire à la télévision", a-t-il déclaré. "Le peuple français est un grand peuple, politique, exigeant, qui sait parfaitement décrypter, qui attend des arguments, une expérience."

Dans une élection, rien n'est jamais joué", avait auparavant insisté Manuel Valls. "Je n'accepte pas que la France (...) revive l'affront de 2002", a-t-il ajouté, faisant référence à l'élimination de la gauche au second tour lors de la présidentielle cette année-là.

C.C. avec AFP