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Politique

Pour de Rugy, "Macron est plutôt une bonne surprise"

Le député écologiste François De Rugy

Le député écologiste François De Rugy - Dominique Faget - AFP

Le seul reproche que François de Rugy, président du parti Ecologistes! ferait au ministre de l'Economie: il a "zappé l'écologie".

Le député écologiste François de Rugy juge que le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, est "une bonne surprise" au gouvernement et "régénère la politique", dans un entretien au Journal du dimanche.

"Je le trouve intéressant. Globalement, je me retrouve dans le diagnostic qu'il pose et dans les perspectives qu'il trace. Seul bémol: il a jusqu'ici étrangement zappé l'écologie. Je lui souhaite donc bon vent car on a besoin de régénérer et d'élargir. Régénérer la politique en général, élargir la majorité en particulier", déclare le président du parti Ecologistes!

Le député de Loire-Atlantique conseille toutefois au jeune ministre de s'inscrire "dans une aventure collective car on n'agit jamais tout seul dans son coin".

De Rugy ne croit pas en Mélenchon

"Mais j'insiste : on a besoin d'initiatives comme la sienne. On a besoin les uns comme les autres de sortir de nos petites habitudes. Aujourd'hui, il faut se redéployer. Lors de sa nomination, j'étais sceptique: depuis deux ans, Macron est plutôt une bonne surprise", ajoute-t-il.

Déplorant le "ni-ni" (ni gauche, ni droite) d'EELV pour le second tour de la législative partielle à Nantes, celui qui se définit comme un "écologiste de centre gauche" souhaite, "sans brûler les étapes, la mise en place d'une organisation politique nouvelle, beaucoup plus large, plus ouverte". "Un parti démocrate à la française", résume-t-il, persuadé qu'on "y arrivera".

En vue de 2017, François de Rugy exhorte les écologistes à "avoir de la mémoire". "La présidentielle, en ce qui nous concerne, c'est une succession d'échecs systématiques et, chaque fois, une marginalisation croissante", dit-il en soulignant que le choix se fera entre "la candidate du Front national, le candidat de la droite issu de leur primaire" et "le candidat de la gauche". Ce candidat ne peut être, selon lui, Jean-Luc Mélenchon. "Personne ne croit un instant" qu'il "va être au second tour, et encore moins président".

Si François Hollande "veut se présenter et démontre qu'il peut être le candidat le plus rassembleur, alors il faudra se rassembler derrière lui", plaide-t-il. "Le risque aujourd'hui, c'est que la gauche, à force de surenchères et de divisions masochistes, s'auto-élimine. Après, il sera trop tard pour pleurer", met-il en garde.
la rédaction avec AFP