Pour Daniel Cohn-Bendit, "Valls veut casser le PS"

Daniel Cohn-Bendit - Matthieu Alexandre - AFP
Parmi les signataires de la "tribune Aubry" contre la politique gouvernementale, on trouve l’ancien eurodéputé EELV, Daniel Cohn-Bendit. Il faut "réveiller ce gouvernement, réveiller cette gauche, réveiller cette France", a-t-il expliqué sur Europe 1 jeudi pour justifier sa démarche. Ancien membre d'Europe Ecologie-Les Verts et figure historique de Mai-68, Daniel Cohn-Bendit est particulièrement critique contre le gouvernement sur deux points: le débat sur la déchéance de nationalité et le discours de Manuel Valls contre Angela Merkel à Munich, au sujet des réfugiés.
Les auteurs de la tribune qualifient le premier thème de "désolant débat" et saluent dans le second la chancelière allemande qui "a sauvé [l'Europe] du déshonneur. A l’inverse, le Premier ministre est jugé "indécent".
"Ce qu'a dit Manuel Valls à Munich était insupportable", soutient Daniel Cohn-Bendit.
Mais la tribune vise plus large. "Hollande et Valls refusent toute discussion sur la déchéance, sur le code du travail. Et mettent tout le monde devant le fait accompli. (…) Ils définissent la vérité dans un petit cercle, regrette-il dans un entretien à Libération. Et tous ceux qui ne les suivent pas seraient des irresponsables ou des gauchistes. Ça suffit."
Une tribune avec Macron?
"La difficulté qu’on a aujourd’hui, continue Daniel Cohn-Bendit dans les colonnes du quotidien, c’est que Valls veut casser le PS". Car sur le fond, il ne partage pas l’ensemble du texte qu’il a cosigné:
"Il y a des choses sur l’économie de marché sur lesquelles je ne suis pas d’accord avec Hamon. Si Macron écrivait une tribune pour dire que le libéralisme doit faire partie d’une gauche moderne, je la signerais avec lui".
Un nouveau front anti-Valls?