Pour Cambadélis, Ferrand doit "évidemment" démissionner

Jean-Christophe Cambadélis - AFP
Mis en cause notamment pour une transaction immobilière impliquant sa compagne, Richard Ferrand doit "évidemment" démissionner, a estimé ce lundi matin Jean-Christophe Cambadélis. Pour le Premier secrétaire du Parti socialiste, invité de Franceinfo, la volonté du Premier ministre de laisser les électeurs trancher plutôt que de demander à Richard Ferrand de démissionner est "terrible", "parce que c'est, mot à mot, ce que disait M. Fillon il y a de cela quelques semaines".
"Il doit prendre en compte le fait que cette situation est intenable, on passe plus de temps à discuter de ça que de la réforme sur le code du travail", a-t-il jugé à propos du ministre de la Cohésion des territoires, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron. 3on nous a rebattu les oreilles sur le fait que les Français ne supportaient plus ces situations", a-t-il ajouté.
"Tous les partis ont été confrontés à ça"
Au terme d'une "analyse juridique", le parquet de Brest a fait savoir qu'il n'ouvrirait pas d'enquête sur cette affaire.
"Tous les partis politiques ont été confrontés à ça, on sait très bien qu'il y a une révélation, une négation, je l'ai fait moi-même! On apporte la confiance à un camarade de combat et puis, la semaine suivante, boum, il y a une deuxième partie..." des révélations qui paraît dans la presse, a poursuivi Jean-Christophe Cambadélis, qui avait appelé à la mise en retrait de Richard Ferrand il y a quelques jours, sur BFMTV.
Ferrand défend son "honnêteté"
Selon Le Canard enchaîné, les Mutuelles de Bretagne dont Richard Ferrand était le directeur général avaient souhaité en 2011 louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins. L'entreprise avait choisi, entre trois propositions, celle d'une société immobilière appartenant à la compagne du ministre.
Face aux attaques, principalement de la droite, Richard Ferrand, en campagne ce week-end dans la 6e circonscription du Finistère, a jugé dimanche que "tout est bon pour une exploitation politique et électorale (...) mais peu importe, les gens me connaissent, ils savent mon travail, ils savent mes convictions et ils savent mon honnêteté", a-t-il assuré.