Rythmes scolaires: il aurait fallu "expérimenter" la réforme selon Ségolène Royal

Ségolène Royal a estimé mercredi que la réforme des rythmes scolaires était "trop uniforme" et a jugé qu'il aurait mieux valu "l'expérimenter avant de la généraliser". Les protestations à l'encontre de sa mise en oeuvre s'expliquent "sans doute" par "un déficit de méthode, a estimé au micro de LCI l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007.

"C'est une forme de brutalité, l'uniformité, parce qu'on ne peut traiter de la même façon les écoles urbaines dans lesquelles il n'y a pas de problème de transports scolaires et des petites écoles rurales (...) avec des heures fixes pour les transports scolaires". "Il ne faut pas uniformiser dans la France moderne d'aujourd'hui, les gens ne veulent plus être encadrés dans des normes imposées d'en haut", a estimé la socialiste.

Selon elle, "il aurait peut-être été plus judicieux d'expérimenter cette réforme avant de la généraliser parce que ce sont des sujets très sensibles". "A partir d'une bonne idée - qui est en effet d'équilibrer mieux sur le plan de la santé l'équilibre des temps de travail - si on n'est pas très attentif au pilotage d'une réforme et très à l'écoute des partenaires d'une réforme, pour que les gens aient le temps de s'approprier cette réforme, (...) ça crée des tensions", a jugé Ségolène Royal.

Il faut, toujours selon l'ancienne ministre, "donner un peu de souplesse pour éviter ce cadre extrêmement rigide qui ne correspond pas à la réalité humaine de ce qui est vécu dans les classes". Elle a enfin suggéré que pour "alléger la journée", il fallait avoir "le courage de toucher à la durée des vacances scolaires".

M.K. avec AFP