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Parti socialiste

Régionales: l'oral de Macron devant Cambadélis

Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS

Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS - BFMTV

Le patron du PS et le ministre de l'Economie ont récemment échangé des mots peu amènes. Mais Emmanuel Macron - non encarté au PS - veut désormais s'engager dans la campagne des régionales, alors les deux hommes vont déjeuner ensemble jeudi.

Le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis, soucieux d'être le chantre de l'union de son camp, a décidé de déjeuner, jeudi, avec le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, pourtant non encarté. Au menu de l'échange les élections régionales à venir mais aussi la future loi Macron et la volonté d’arrondir les angles entre les deux hommes, rapporte L'Opinion. Décidé à conquérir le peuple de gauche après avoir conquis l'opinion, Emmanuel Macron serait même prêt à s'engager dans la campagne des régionales, selon Libération. "On verra", a répondu Jean-Christophe Cambadélis selon le quotidien qui explique aussi que la proposition de service de Christiane Taubira a, elle, été accueillie avec plaisir.

Macron pas le bienvenu en Ile-de-France et dans le Nord

En clair Emmanuel Macron ne plaît pas à tout le monde puisque certains candidats en région, tel Pierre de Saintignon dans le Nord, proche de Martine Aubry, a fait savoir que le soutien du locataire de Bercy n'est pas souhaité dans sa campagne. Mi-octobre, "personne ne veut de Macron dans sa campagne", expliquait aussi un candidat des Hauts-de-Seine au Parisien alors que Claude Bartolone lui a demandé de se maintenir à bonne distance de sa campagne en Ile-de-France.

Seul l'ex-député PS Julien Dray, tête de liste aux régionales dans le Val-de-Marne, a suggéré au Parti socialiste d'inviter Emmanuel Macron à ses réunions: "Je souhaiterais un meeting avec Emmanuel Macron, Martine Aubry et Manuel Valls, je ne fais pas le tri entre les socialistes", a-t-il déclaré.

Malgré tout, Jean-Christophe Cambadélis va pouvoir éprouver les motivations du "jeune qui monte" Emmanuel Macron lors de ce déjeuner. Au temps des polémiques sur les 35 heures ou le statut des fonctionnaires, le patron du PS avait eu des mots virulents contre Emmanuel Macron. "C'est un ministre d'ouverture, avait asséné Jean-Christophe Cambadélis. Et le Parti socialiste ne polémique pas avec un ministre d'ouverture. Ce qu'il dit ne nous engage pas et ce que nous pensons ne l'engage pas. On en restera là". Finalement, il y aura un repas en guise de dernière chance pour le "protégé" de François Hollande.

S.A.