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Parti socialiste

Primaire: des adhérents du PS menacent de saisir la justice et donnent un ultimatum à Cambadélis

Marine Le Pen sur TF1.

Marine Le Pen sur TF1. - Capture d'écran TF1

L'organisation des primaires citoyennes est une obligation au regard des statuts du Parti socialiste, font valoir ces adhérents.

Un rappel à l'ordre sous forme de menace. Trois adhérents du Parti socialiste ont mis en demeure le premier secrétaire du parti, lui rappelant l'obligation qu'il a d'organiser une primaire à gauche. Jean-Christophe Cambadélis a jusqu'au 6 mai pour réagir en lançant l'organisation de cette primaire, faute de quoi le tribunal sera saisi. 

Le courrier rédigé par leurs avocats William Bourdon et ses associés rappelle les statuts du PS:

"Le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de Primaires citoyennes ouvertes à l'ensemble des citoyens adhérant aux valeurs de la République et de la gauche et co-organisées par les formations politiques de gauche qui souhaitent y participer". "Au moins un an avant l'élection présidentielle, le Conseil national (le parlement du PS, ndlr) fixe le calendrier et les modalités d'organisation des primaires".

Les trois adhérents en concluent que "l'organisation des primaires citoyennes est une obligation au regard des statuts du Parti socialiste et que (Jean-Christophe Cambadélis) en est le garant". Ils attendent donc de lui "la convocation d'un Conseil national qui devra se réunir (...) avant le 6 mai 2016". A défaut leurs avocats "ont déjà reçu pour instruction de saisir les juridictions compétentes".

Fin de non-recevoir de Jean-Luc Mélenchon

Le Conseil national du PS avait approuvé le 9 avril, à l'unanimité, le principe d'une primaire de la gauche et des écologistes début décembre, tout en renvoyant au mois de juin leur décision finale sur un processus qui semble avoir peu de chances d'aboutir.

L'idée d'une primaire "des gauches et des écologistes" a aussi été lancée en février par un collectif d'intellectuels et de responsables politiques. Mais cette volonté se heurte notamment à la fin de non-recevoir de Jean-Luc Mélenchon, qui a déjà déclaré sa candidature à l'Elysée, tandis que le Parti communiste refuse de participer à une compétition à laquelle pourrait prendre part François Hollande.

Le chef de l'Etat, lui, a indiqué qu'il donnerait sa décision sur une éventuelle nouvelle candidature "à la fin de l'année". Un calendrier qui met à mal la tenue de cette primaire.

Ma. G. avec AFP