Présidentielle 2027: Faure appelle Mélenchon à "l'humilité", après son appel à une "candidature commune" à gauche

Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure - AFP
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a appelé ce dimanche 1er décembre Jean-Luc Mélenchon à l'"humilité" après que ce dernier a quasiment fait acte de candidature vendredi en appelant à une candidature commune à gauche en cas d'élection présidentielle anticipée.
"Ça suppose que chacun prenne sa part d'humilité", a déclaré Olivier Faure sur RTL et Public Sénat.
"Et je veux bien entendre tout ce qu'on veut, mais je ne vois pas très bien au nom de quoi aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon serait le candidat naturel, ni même pourquoi son programme serait celui qui s'imposerait à tous", a-t-il estimé.
Vendredi, le leader insoumis avait appelé à une candidature commune à gauche sur la base du programme insoumis.
"Que chacun prenne conscience de sa place"
"Je rappelle qu'il n'est pas arrivé en tête aux élections européennes, que nous sommes à égalité (avec LFI, ndlr) à l'Assemblée nationale, que nous avons le deuxième groupe au Sénat et que nous dirigeons des collectivités locales dans toute la France", a rappelé de son côté Olivier Faure ce dimanche.
Une manière de rappeler notamment que le candidat des socialistes aux européennes, Raphaël Glucksmann, a fini devant la liste de Manon Aubry en juin dernier (13,8% contre 9,9%) et que les Insoumis ne comptent pas de sénateurs et ne dirigent pas de grandes villes. À l'Assemblée, les Insoumis comptent 71 députés contre 66 pour les socialistes.
"Et donc ça suppose à un moment que chacun prenne conscience de ce qu'est sa force, sa place, et ne pas chercher à pérorer et à considérer qu'à lui seul il devrait s'imposer à tous les autres", a-t-il ajouté.
Un tacle au "dinosaure de la vie politique à gauche"
Interrogé sur la rivalité ancienne - et potentiellement renaissante - entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon, le député de Seine-et-Marne a appelé à "faire émerger une nouvelle génération" plutôt qu'à "chercher à opposer les deux dinosaures de la vie politique à gauche".
"On voit bien ce que l'un et l'autre veulent faire. Je les connais bien tous les deux, ils rêvent de rejouer le match des gauches irréconciliables", a-t-il développé, en référence à la proposition cette semaine de François Hollande, 70 ans, de débattre avec Jean-Luc Mélenchon, 73 ans.