Le PS réclame des "suites judiciaires" contre l'ex-président du MJS, accusé d'agressions sexuelles

Thierry Marchal-Beck, ancien président du MJS, ici en 2012 à La Rochelle, à l'occasion des universités d'été du PS. - Jean-Pierre Muller - AFP
Malaise chez les socialistes. Après les révélations de Libération sur les accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles visant Thierry Marchal-Beck, ancien président du MJS entre 2011 et 2013, le Parti socialiste réclame des "suites judiciaires".
Les "témoignages qui accusent un ancien président du MJS d'harcèlements sexuels et d'agressions sexuelles à l'encontre de jeunes femmes, militantes du mouvement de jeunesse, sont d'une extrême gravité. Ils ne sauraient rester sans suites judiciaires adéquates", a fait savoir le PS dans un communiqué mardi soir.
Thierry Marchal-Beck, qui n'est plus membre du PS depuis deux ans, aurait agi entre 2010 et 2014, selon l'enquête de Libération.
Formation et exclusion
Au MJS, la secrétaire nationale en charge du droit des femmes, Rita Maalouf, évoque au micro de RMC "des accusations extrêmement graves, inadmissibles et intolérables." Elle appelle à "répondre à ce signal d'alarme et à nous interroger collectivement sur nos comportements."
L'actuel président des MJS, Benjamin Lucas, veut lui aussi "libérer la parole pour que jamais une agression ou un viol ne reste impuni". Il met également l'accent sur la formation:
"Cette affaire implique que nous nous formions à déceler ce qui peut être un comportement inapproprié dans une soirée, ce qui peut être un geste déplacé, ce qui peut être les prémices des agressions sexuelles. Si c'était simple de combattre les agressions sexuelles, on n'aurait pas eu les affaires Strauss-Kahn ou Baupin".
Outre la formation, le MJS devrait également se doter d'un processus d'exclusion des harceleurs, selon Rita Maalouf. "Nous devons intégrer des mécanismes préventifs pour protéger les victimes, les accompagner dans leurs démarches judiciaires, mais aussi des mécanismes pour exclure les harceleurs et les agresseurs", explique-t-elle. Cette affaire témoigne, à ses yeux "du chemin qui reste à parcourir dans notre organisation et dans la société en général".