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Parti socialiste

"Je ne revendique aucun leadership": Cazeneuve veut "fusionner" avec Glucksmann

L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve le 29 septembre 2024 lors d'une intervention à l'université d'été du MoDem à Guidel (Morbihan)

L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve le 29 septembre 2024 lors d'une intervention à l'université d'été du MoDem à Guidel (Morbihan) - FRED TANNEAU / AFP

L'ancien Premier ministre, qui a quitté le PS il y a bientôt trois ans, tend la main au leader de Place Publique, deux fois tête de liste des socialistes aux élections européennes et candidat potentiel pour la prochaine présidentielle, en 2027.

L'ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve confie avoir proposé à Raphaël Glucksmann de "fusionner" leurs partis politiques respectifs, dans un entretien à la revue L'Hémicycle où il explique avoir changé d'avis sur la proportionnelle, qu'il souhaite "désormais mettre en oeuvre".

Il a beau avoir quitté le PS depuis bientôt trois ans, Bernard Cazeneuve considère toujours que "la gauche est (sa) famille politique" et continue d'espérer "que le rassemblement puisse se faire autour d'elle".

Quitte à faire le premier pas: "J'ai déjà dit à Raphaël Glucksmann que j'étais prêt à fusionner le mouvement que j'ai lancé en 2023, La Convention, avec le sien, Place publique", indique-t-il.

Revirement sur le scrutin proportionnel

Pressenti pour un retour à Matignon l'été dernier, le dernier chef de gouvernement du quinquennat Hollande se dit même disposé à se ranger derrière un autre candidat social-démocrate en 2027.

"Je ne revendique aucun leadership et je ne saborderai pas des initiatives pertinentes au motif qu'elles ne seraient pas rangées derrière moi", assure-t-il.

Autre gage d'ouverture, Bernard Cazeneuve admet un revirement sur le scrutin proportionnel. "J'(y) ai toujours été défavorable, mais je pense qu'il faut désormais le mettre en oeuvre, pour des raisons qui tiennent aux circonstances", afin de "permettre transitoirement une représentation plus équilibrée des sensibilités en présence et, surtout, le rassemblement des forces de gouvernement pour endiguer le danger populiste", explique-t-il.

Mais pas au point de convoquer de nouvelles élections anticipées ou de renverser encore le gouvernement. Car même si celui de François Bayrou "ne tient qu'à un fil", son lointain prédécesseur juge "souhaitable qu'il puisse tenir jusqu'à l'élection présidentielle, pour éviter que la crise politique ne vire à la crise de régime".

Opposé à la censure, Bernard Cazeneuve estime en effet que le "chaos institutionnel" qu'elle engendrerait "ne profiterait qu'à Jean-Luc Mélenchon et à Marine Le Pen".

B.F avec AFP